Bonjour.
Pour ma part, j'ai toujours rangé cela parmi les remèdes de l'ancien temps, valable pour les vieux moteurs à pré-chambres.
Mais comme je ne suis pas mécanicien certifié...
Voilà, toujours, ce qu'on entend et lit à droite, à gauche. Histoire d'alimenter ici le débat.
Ajouter un peu d'huile permettrait, dit-on, de lubrifier le système d'injection.
Ah bon ? Depuis le début, les pompes et les injecteurs comptent sur les propriétés mêmes du gazole pour assurer leur lubrification. Au contraire des pompes
des systèmes d'injection à essence. D'ailleurs, on connaît l'extrême sensibilité à l'eau des injecteurs à très haute pression qui équipent les Diesel modernes :
un peu de condensation dans le système, et l'interruption de la lubrification peut avoir de fâcheuses conséquences.
On raconte aussi qu'ajouter de l'huile dans le gazole augmenterait l'étanchéité des segments et, partant, le taux de compression effectif. D'où une amélioration du rendement.
Là encore, j'ai du mal à y croire.
Je serai tenté de croire que les gens qui disent cela font une confusion avec la pratique qui consiste, sur un cylindre soupçonné d'être "fatigué", de verser une cuillère à soupe d'huile
par le puits de bougie avant de refaire une prise des compressions. L'huile aide les segments à établir (temporairement !) une meilleure étanchéité.
Moi, je verse parfois un peu d'huile (un bouchon, pas plus !) dans le super de mon 4-cylindres
à essence, mais c'est pour corriger l'effet corrosif du sans-plomb
qui a tendance à dessécher les membranes de pompes et autres joints en caoutchouc. Et je fais cela sur la recommandation de sérieux pratiquants de la voiture ancienne, ici présents en ces pages !
