Vous avez aimé l'article "Autoscopie 318i" consacré à E21 en 1982 (voir plus loin dans ce forum) ?
Hé bien voici l'Autoscopie de la 735i, datée de janvier 1983 (éditions Hachette).
C'est parti !!!
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"Au royaume des grosses voitures allemandes, Mercedes fut longtemps seul maître. Puis vint BMW, d'abord timide, avec ce qui devait devenir la Série 3, plus entreprenant avec la Série 5, carrément conquérant avec la Série 7. A cette attaque dans le domaine de la berline faisait pendant l'attaque sur le marché du coupé avec le Série 6. Au total une gamme magnifique, qui remporte actuellement le succès qu'elle mérite.
Comme beaucoup d'autres constructeurs, BMW possède des gammes qui, au plan de motorisations, s'interpénètrent. le moteur de la 735i est, lui, exclusif à ce modèle et au coupé Série 6. Sans constituer le sommet véritable de la gamme (puisqu'il existe une 745i), la 735i peut cependant être considérée comme la plus grosse des BMW de grande diffusion. La Série 7 a vu le jour en 1977. Elle a connu d'emblée un succès considérable, au point de conquérir à l'époque, en un an, près du tiers de marché de sa catégorie, en Allemagne même, fief alors incontesté de Mercedes.
La Série 7 résulte de la volonté de faire une grosse voiture, confortable et rapide, bénéficiant de l'image sportive de la marque. D'où cette ligne très caractéristique, surtout à l'avant, associée à une caisse d'allure un peu ventrue, à laquelle on reprochera parfois d'être un peu lourde. Tous les modèles bénéficient d'un moteur six cylindre en ligne, doté de 'l'injection électronique.
On trouve ainsi :
- 728i avec moteur de 2.788 cm3 développant 184 chevaux à 5.800 tr/min
- 732i avec moteur de 3.210 cm3 développant 197 ch à 5.500 tr/min
- 735i avec moteur de 3.453 cm3 développant 218 ch à 5.200 tr/min
- 745i avec moteur de 3.210 cm3 développant 252 ch à 5.200 tr/min (grâce à un turbocompresseur).
Le point de vue de la Rédaction
La 735i est, par la cylindrée, la plus grosse des BMW. Elle est équipée du magnifique groupe 6 cylindres en ligne de 3,5 litres qui s'est illustré avec brio en compétition sur touts les circuits, et qui profite actuellement à la M1. Ce modèle reflète donc bien l'image que la marque allemande entend donner à cette gamme: sport, sécurité et confort.
Voiture cossue, la 735i se distingue d'entré par un intérieur soigné où le bois est du bois, signe évident de ne jamais vouloir tricher et d'offrir un véhicule digne de sa catégorie.
Clé de contact tournée, le moteur se manifeste à la fois par son silence de fonctionnement au ralenti, sa puissance étonnante, une souplesse hors du commun, et une nervosité qui lui permet de se passer de turbo (c'est bien pourquoi BMW a intelligemment retenu le moteur inférieur pour adapter le turbo sur la 745i). On passe ainsi de 0 à 100 km/h en 8 petites secondes (on ne gagne que 2 dixièmes de seconde avec la 745i), le kilomètre départ arrêt é est couvert en 28,9 secondes (28,3 s avec la 745i) et la vitesse de pointe (en Allemagne, bien sûr… ) ressort à 212 km/h (222 km/h pour la 745i).
Tout cela dans une parfaite sécurité grâce à un train de roulement étonnant qui montre, s'il en était besoin, qu'une propulsion bien faite est au moins aussi sûre que n'importe quelle traction. Ajoutons à cela le dispositif antiblocage des freins, ABS, et l'on comprendra ce que sécurité veut dire outre-Rhin.
Si la suspension est irréprochable tant au plan de la tenue de route que du confort, on ne saurai en dire autant des sièges qui, bien que dessinés, dit-on, avec le plus grand soin, se révèlent insupportables sur un long parcours.
Ceci étant dit, la 735i est pratiquement irréprochable sur tous les autres plans et réunit une ensemble de qualités qui en font l'une des niellures, sinon la meilleure des grosses berlines de sa génération. Même la consommation se révèle raisonnable, puisque nous n'avons pas dépassé 15 litres aux 100 km lors de notre essai, pratiqué sans véritable souci d'économie…
Nous avons aimé :
la souplesse, la puissance, la nervosité du moteur
la qualité du freinage (ABS)
la tenue de route (sur sol sec)
l'aménagement intérieur
Nous avons moins aimé :
la tenue de route sur sol mouillé
Nous avons déploré :
la dureté des sièges
les inscriptions tout en allemand."
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. Je suis monté à plusieurs reprises dans des mercedes genre 220 ou 240d du début des années 80, et les sièges sont peut-être plus durs que ma béhème...