Autoscopie 318i E21
Publié : sam. juin 20, 2009 4:19 pm
Salutations à tous !
Voici peu, un nouveau venu nous parlait de son projet d'acquérir
une 318 E21 et, bien qu'il sache visiblement se satisfaire de son sort,
il ne pouvait s'empêcher de se demander s'il ne s'agissait pas d'un "veau"
en comparaison des magnifiques 320 et 323 six cylindres.
Quelques-uns des membres se sont chargés de le rassurer. Et je rajoute
aujourd'hui cette reproduction d'un compte-rendu d'essai paru en 1982 dans
un fascicule hebdomadaire intitulé "Ma Voiture", aux éditions Hachette.
Enjoy !
"L’actuelle Série 3 reflète parfaitement la filiation avec la première des petites BMW qu’était la 1600. Voiture compacte en avance sur son temps, celle-ci a pu constituer une excellente base de départ, mainte fois remaniée, mais fidèle à l’image de marque initiale.
La 316 et 318i sont équipées du quatre cylindres en ligne de 1766 cm3. Elles ont une architecture identique et une finition très proche de celle des 310 et 323i.
La 318i, extrapolation directe de la 316 (dont elle repend le groupe) bénéficie de l’excellente injection Bosch-K-Jetronic. Le résultat est une petite berline rapide (171 km/h) et nerveuse (3 secondes au kilomètre départ arrêté, 0 à 100 km/h en 11,5 secondes), dont le moteur développe 105 chevaux à 58000 tr/min. Une excellente boîte de vitesses à 5 rapports (avec possibilité de 5ème surmultipliée) la rend très sobre, avec une consommation (vérifiée) de l’ordre de 9 litres aux 100 km à 130 km/h, et d’environ 6 à 7 litres à moins de 90 km/h (ce qui montre l’intérêt que constitue l’injection, même sur un moteur de moins de 2 litres).
Il suffit de s’asseoir au volant pour comprendre immédiatement que l’on est dans une allemande : sobriété du tableau, rigueur de la finition, dureté des sièges (il paraît que les clients en redemandent !), accessibilité et simplicité des commandes. Direction douce, suspension confortable (mais oui !), boîte précise (mais la marche arrière est diablement proche de la première !), freinage puissant mais non brutal, toute cela concoure à faire de la 318i une voiture agréable, reposante et efficace.
La propulsion parfaitement maitrisée (transmission par arbres à cardan à deux articulations, et essieu arrière à bras oscillants) et une excellente suspension (roues indépendantes, amortisseurs télescopiques dans des ressorts hélicoïdaux, barre stabilisatrice), procurent une très bonne tenue de route en parcours sinueux comme dans les grandes courbes sur autoroute.
Le tableau serait idyllique si l’on ne devait regretter la pénalisation par rapport aux 310 et 313i résultant de l’absence de doubles projecteurs, mais surtout de la monte injustifiable de pneumatiques 165 SR 13 (contre 185 HR 13) que nous n’hésiterons pas à qualifier de dangereuse, les pneumatiques pouvant arriver, avec la 318i, dans leur plage limite d’utilisation (SR 180 km/h maxi !) : une façon bien mesquine de marquer les différences entre modèles lorsqu’on sait le niveau de prix aussi bien de la voiture elle-même que des options qui sont inabordables.
Ce qui frappe tout de suite lorsqu’on ouvre le capot, c’est l’extraordinaire accessibilité de la plupart des organes sur lesquels on peut être amené à intervenir de façon courante. Allumeur, bobine, boîte à fusibles (un véritable coffre !) sont à portée de main, garantie d’un entretien peu coûteux. Les bougies (si souvent inaccessibles sur une injection) se démontent sans problème, avec une clé ordinaire fournie dans la boîte à outils de la voiture (et oui, Messieurs les Français !). Pour tout dire, une auto dans laquelle on a envie de bricoler, mais qui n’en donne, semble-t-il, que rarement l’occasion. Qui s’en plaindra ?"
Voici peu, un nouveau venu nous parlait de son projet d'acquérir
une 318 E21 et, bien qu'il sache visiblement se satisfaire de son sort,
il ne pouvait s'empêcher de se demander s'il ne s'agissait pas d'un "veau"
en comparaison des magnifiques 320 et 323 six cylindres.
Quelques-uns des membres se sont chargés de le rassurer. Et je rajoute
aujourd'hui cette reproduction d'un compte-rendu d'essai paru en 1982 dans
un fascicule hebdomadaire intitulé "Ma Voiture", aux éditions Hachette.
Enjoy !
"L’actuelle Série 3 reflète parfaitement la filiation avec la première des petites BMW qu’était la 1600. Voiture compacte en avance sur son temps, celle-ci a pu constituer une excellente base de départ, mainte fois remaniée, mais fidèle à l’image de marque initiale.
La 316 et 318i sont équipées du quatre cylindres en ligne de 1766 cm3. Elles ont une architecture identique et une finition très proche de celle des 310 et 323i.
La 318i, extrapolation directe de la 316 (dont elle repend le groupe) bénéficie de l’excellente injection Bosch-K-Jetronic. Le résultat est une petite berline rapide (171 km/h) et nerveuse (3 secondes au kilomètre départ arrêté, 0 à 100 km/h en 11,5 secondes), dont le moteur développe 105 chevaux à 58000 tr/min. Une excellente boîte de vitesses à 5 rapports (avec possibilité de 5ème surmultipliée) la rend très sobre, avec une consommation (vérifiée) de l’ordre de 9 litres aux 100 km à 130 km/h, et d’environ 6 à 7 litres à moins de 90 km/h (ce qui montre l’intérêt que constitue l’injection, même sur un moteur de moins de 2 litres).
Il suffit de s’asseoir au volant pour comprendre immédiatement que l’on est dans une allemande : sobriété du tableau, rigueur de la finition, dureté des sièges (il paraît que les clients en redemandent !), accessibilité et simplicité des commandes. Direction douce, suspension confortable (mais oui !), boîte précise (mais la marche arrière est diablement proche de la première !), freinage puissant mais non brutal, toute cela concoure à faire de la 318i une voiture agréable, reposante et efficace.
La propulsion parfaitement maitrisée (transmission par arbres à cardan à deux articulations, et essieu arrière à bras oscillants) et une excellente suspension (roues indépendantes, amortisseurs télescopiques dans des ressorts hélicoïdaux, barre stabilisatrice), procurent une très bonne tenue de route en parcours sinueux comme dans les grandes courbes sur autoroute.
Le tableau serait idyllique si l’on ne devait regretter la pénalisation par rapport aux 310 et 313i résultant de l’absence de doubles projecteurs, mais surtout de la monte injustifiable de pneumatiques 165 SR 13 (contre 185 HR 13) que nous n’hésiterons pas à qualifier de dangereuse, les pneumatiques pouvant arriver, avec la 318i, dans leur plage limite d’utilisation (SR 180 km/h maxi !) : une façon bien mesquine de marquer les différences entre modèles lorsqu’on sait le niveau de prix aussi bien de la voiture elle-même que des options qui sont inabordables.
Ce qui frappe tout de suite lorsqu’on ouvre le capot, c’est l’extraordinaire accessibilité de la plupart des organes sur lesquels on peut être amené à intervenir de façon courante. Allumeur, bobine, boîte à fusibles (un véritable coffre !) sont à portée de main, garantie d’un entretien peu coûteux. Les bougies (si souvent inaccessibles sur une injection) se démontent sans problème, avec une clé ordinaire fournie dans la boîte à outils de la voiture (et oui, Messieurs les Français !). Pour tout dire, une auto dans laquelle on a envie de bricoler, mais qui n’en donne, semble-t-il, que rarement l’occasion. Qui s’en plaindra ?"