
Après l'essai d'une E21 et d'une des toute première E30, je vous apporte ici la reproduction
d'un essai de la 528i série E28 daté de 1982. Paru dans les fascicules "Ma Voiture" aux
éditions Hachette.
Où l'on s'interroge sur les implications de la généralisation de l'électronique sur nos voitures !!!

Et l'on saura gré à l'auteur de l'article de rapporter fidèlement les termes de la profession de foi
de BMW en ces temps de chasse au gaspi' !
Des mots qui reprennent aujourd'hui du relief...
Depuis que l'automobile existe, il y a toujours eu des constructeurs qui ont ouvert la voie du progrès technique avec des voitures prestigieuses ; BMW est certainement, aujourd'hui, le pionnier de la technique automobile.
Le constructeur de Stuttgart le démontre encore ave sa nouvelle Série 5 qui combien desaméliorationssur la consommation et l'entretien avec des innovations dans le domaine de l'application de l'électronique.
Quand tous les autres constructeurs, affolés par les effets des "chocs pétroliers", conçoivent des véhicules motorisés par des mécaniques tournant à un régime modéré et "tirant" des rapports très "longs", BMW propose une approche différente de l'économie. Pour les ingénieurs bavarois, ce sont les capacités d'accélération qui autorisent un véhicule à rouler le plus souvent possible autour du régime moteur optimal, malgré les ralentissemnts multiples ocasionnés par la circulation. Cette philosophie n'est pas contestable, à condition de disposer de moteurs très souples et conservant un rendement honorable pendant les régimes d'accélération-décélération.
La souplesse des moteurs BMW est bien connue. L'application des possibilités de l'électronique leur donne maintenant des performances tout à fait remarquable en régime transitoire. Quant à l'économie à vitesse élevée, directement liée à l'aérodynamisme, la nouvelle Série 5 de BMW y répond avec un Cx de 0,385, soit un gain de 12% par rapport à l'ancienne Série.
Modèle de pointe de la nouvelle Série 5, la 5.28i est animée par un six cylindres en ligne à injection électronique qui développe 135 kW (184 ch DIN) à 5800 tyr/min, avec un couple atteignant 240 Nm à 4200 tr/min; la transmission comporte une boîte à 5 rapports avant avec, au choix, une 5ème "économique" (surmultipliée) ou une 5ème "sport".
Le fonctionnement du moteur est piloté par un système électronique d'avant-garde, réalisé en technologie hybride, dont le temps de réaction et la finesse de contrôle ont été nettement améliorés. L'électronique intervient également pour réguler la ventilation et le chauffage de l'habitacle, ainsi que pour prévoir les interventions d'entretien courant, dont la nécessité est indiquée au conduteur par un petit tableau à diodes luminieuses sur la planche de bord.
Mais la Série 5 bénéficie d'autres innovations sur le plan mécanique. Citons la synchroninsation de la marche arrière et le système d'échappement équipé de silencieux à réflexion à l'intérieur aluminisé.
La BMW 5.28i reprend la suspension et le train de roulement de la Série 7, ave certaines améliorations qui ont permis de corriger sensiblement le comportement capricieux (voire parfois dangereux) des anciens modèles sur chaussée glissante.
A l'avant, les jambes de suspension à double articulation avec ressorts hélicoïdaux obliques décalés par rapport à l'axe de l'amortisseur, combinés avec des bras transversaux inférieurs et des barres de poussée orientées en biais vers l'arrière, améliorent le phénomène d'auto-redressage des roues et de la compensation des efforts latéraux.
A l'arrière, la 5.28i comporte des triangles obliques monocoques avec un bras de guidage qui corrige les variations de voie et de carrossage et réduit le cabrage au démarrage.
Il ne fallait pas moins de tous ces perfectionnements pour maîtriser une voiture capable de friser les 210 km/h et passant de 0 à 100 km/h en 8,9 secondes. Les autres éléments qui concourent à la sécurité sont également à la hauteur : direction hydraulique à écrou et à billes, freins à disques ventilés à l'avant, disques simples à l'arrière, avec assistance hydraulique.
Enfin, le niveau d'équipement est tel que le confort de route et le plaisir de conduire la BMW 5.28i ne se démentent ni dans la circulation urbaine la plus dense, ni sur les petites routes de campagne ; quant à l'autoroute, cette voiture est manifestement faite pour l'"avaler" sans aucune fatigue.
Nous avons aimé...
- l'aménagement intérieur
- le silence de roulement
- la souplesse et la nervosité du moteur
- l'excellent étagement de la boîte
Nous avons moins aimé...
- la visibilité réduite vers l'arrière
- l'aspect austère du tableau de bord
- les réactions sur sol mouillé
... et déploré l'excessive fermeté des synchros de boîte.