Résumé des épisodes précédents :
L'idée d'acquérir une béhème plus ancienne a fait son chemin depuis l'acquisition de la 316 début 2003, surtout lorsqu'on vous propose une 320 de 1980 dans son jus puisqu'elle n'avait pas roulée depuis 10 ans et qu'elle était dans un strict état d'origine, rouille comprise.
L'idée de rouler en ancienne et d'avoir à faire des travaux dessus me tentait bien surtout que ma paie n'étant pas celle d'un ministre, cette brave 320 m'attendait bras ouverts, euh...portes ouvertes ! Et puis si ça peut ne sauver une du broyeur...Surtout qu'elle est à carburateur : un Solex 4A1 (deux double corps dos à dos).
Cette brave 320, très vite surnommé Kasch' ou Kaschmir en référence à son code couleur (kaschmir metallic), faisait parti d'un lot de trois E21 qui ont atteris à Sharkland pour des soins plus ou moins intensifs.

La 323i Zypress, la désormais défunte 323i Ascot & la 320 Kaschmir

Voilà l'état de l'auto, je vous fait grace des photos sur le fond de coffre rouillé...
Dans le rôle des docteurs : r2087 et ManuZ1 !

La voiture a été entre de bonnes mains : vidange de tous les fluides, changement de la courroie de distribution, démontage des étriers de freins et d'un cylindre de roue, dépose de la boite de vitesses pour changer un joint spi en sortie de villebrequin, démontage de l'intérieur pour gros nettoyage, changement de jantes et de pneus., changement du parebrise.


La Getrag 4 rapports
Manu fut le premier à lui dégourdir les bielles sur les routes toulousaines en aout 2004. Je débarque dans l'histoire mi septembre après 12 heures de train. Accueilli très chaleureusement par r2087 pour trois jours, nous nous affairons tous deux à finir la Kaschmir à temps pour lui faire passer son contrôle technique et pour la préparer à rouler direction Issoire pour la sortie club de l'année.

320 et 323i.

La 320 a mangé 400km sans soucis, elle n'a pas chauffée ni consommée d'huile, il faut que je m'habitue à sa conduite qui reste délicate car j'ai un déséquilibre de frein arrière et les quatre amortisseurs sont plus proche d'une pompe à vélo qu'autre chose mais c'est du bonheur en barre surtout que je suis bien escorté par les toulousains !



Evolution du genre...
Après un week end à Issoire où la 320 a été sur le circuit, j'ai tracé la route direction Paris avec Doc Rotule (qu'on a vite perdu à la sortie de Clermont) et Wiggys92. 50km après Clermont un bruit bizarre suivi d'une brutale perte de puissance nous fait nous arrêter. La galette du carbu est noyée d'huile et la voiture ne tourne plus vraiment sur ses 6 pattes, ni sur 5, disons 5 et demie. Nettoyage des gicleurs avec les moyens du bord et on repart pas trop fiers. On s'arrête une fois pour vider la galette pleine d'huile et Wiggys décide de courcircuiter le reniflart d'huile en le mettant en dérivation afin de ne plus noyer le carburateur d'huile. On repart en roulant à 100/110 sur l'autoroute, au moins à défaut de plomber le budget avec des litres d'huile on affolera pas les radars...
Arrivé au péage à Paris, plus d'essence, plus de ralenti et le voyant de pression d'huile qui s'allume. La nuit tombe. Après un petit plein d'essence (à plus de 1.20 euro le litre de SP98...

Doux plaisir solitaire que d'entendre la 320 dans les petites rues la vitre baissée ! Moins plaisant de caler à chaque arrêt... En deux jours chez mon oncle j'arrive tant bien que mal à me pencher sur la voiture (dan sla rue c'est pas le top) et l avoiture retrouve déjà son ralenti à défaut de me recracher encore de l'huile. Je vire le couvre culasse pour y ramasser des morceaux d'un ressort de soupape et des petits morceaux de métal provenant d'un culbuteur dont la came n'est plus de ce monde.
Un breton n'étant pas têtu, je rentre avec en bretagne ! Le trajet se fait dans l'anxieté de pêter un truc, vigilant au moindre bruit, ça semble durer une éternité car je roule peu vite (100 km/h voire 90), je m'arrête tous les 100 bornes pour remetre de l'huile et je n'ai pas la radio...
Arrivé avant Rennes j'entend un frottement au niveau du moteur, je sors de la route principale : l'hélice commence à frotter sur le radiateur, je resserre du mieux possible et repart. 20km plus loin rebelotte, cette fois je suis sur le bas coté avec mes warnings, la calandre déposée ,le radiateur en biais, à essayer de serrer du mieux possible l'hélice. Le soucis c'est que l'axe du visco coupleur s'est creusé ua fur et à meure ce qui fait que même serrée à fond l'hélice prend du jeu d'avant en arrière. Je n'ai pas de rondelle assez grande pour jouer le role d'une cale salvatrice...

Je repart en sachant que l'hélice va finir par faire du dégat, le but avoué est de rallier la maison de ma cousine à 10km de là. Je n'y arriverais jamais puisque sur la rocade au niveua de Cesson j'entend un frottement de plus en plus fort, une pale casse, je la vois dans mon rétro, une deuxième, une troisième...Tant pis, j'accélère jusqu'à la prochaine sortie avant de perdre tout mon précieux liquide de refroidissement, le temps de me garer sur le premier parking venu j'ai une énorme fuite d'eau sous la voiture : le radiateur a rendu l'ame.
Appels aux locaux et aux potos pour avoir des conseils, PifouBMW m'incite à acheter une barre de remorquage, ça tombe bien il y a un feu rose en face


Voilà la 320 est dans la cour à la maison, à l'abri. Je m'y attaque rapidement et je commence par voir la casse matérielle : un radiateur et un ventilateur bien sur, mais surtout un culbuteur, deux ressorts de soupapes (admission 5 et 6) et une soupape de tordue probablement.

Le plus urgent est de traiter la rouille car on arrive dans la mauvaise saison et je n'ai pas de garage pour la Kaschmir...
J'attaque par l'avant en commençant par l'aile de droite qui est déposée. L'intérieur de l'ail eest gratté tout comme le flanc de la voiture, à la jonction entre l'aile et le bas de caisse ça commençait à bien rouiller il était temps de la sauver. Puis je passe à la face avant et au coté gauche.

Aller hop !

Passage au minium gris après avoir traité la rouille et passé du phosphatant

Le coté gauche est plus abimé que le coté droit : l'auto a eu un accrochage en 1993 mais ça n'avait jamais été réparé : donc ça rouille. De plus le bloc de phares à reculé un petit peu.
Après avoir dégommé la rouille à coup de brosse métallique montée sur perceuse, phosphatant et minium gris, je passe à l'arrière qui est aussi bien arrangé surtout sous le joint de coffre. Plus je démonte et plus j'ai des surprises : la tole est percée par endroits. Je traite la rouille et pour parer au plus urgent je bouche les trous avec de la résine de carrossier faute de mieux. Nous sommes en novembre donc le temps est propice à la rouille...

Et encore c'est pire sous la plaque noire centrale...
Parrallèlement je démonte l'intérieur pour détacher les sièges et la banquette arrière et je commence à plancher sur les fixations du siège conducteur qui sont cassée d'un coté.
Je commence aussi à remplacer certaines pièces par du neuf, notamment les joints et les silentblocs car la matière s'est tassée voire désagrégée au bout de 25 ans...
En fin d'année, l'envie me prend de déposer le haut moteur. Jamais fait ce genre de truc mais hin hin ! Même pas peur


Qui a parlé de calamine ? notez l'empreinte faite par la soupape sur la tête du piston 5
Après avoir déposé la culasse, je déssacouple la pipe d'admission et le carburateur. Puis démonte l'équipage mobile de la culasse, effetivement la soupape d'admission 5 est tordue, le piston en porte encore la marque de leur rencontre.


Astuce pour chasser les rampes de culbuteurs...

L'instrument de torture que je préfère : le démonte soupapes, ou plutot compresse ressorts...

Ce qui a cassé...

L'équipage mobile au complet
Décembre sera le mois de la pluie et du froid, je m'occupe d'astiquer les pièces qui sont dans le garage (parechocs et compagnie). De retour du Danemark en janvier je n'ai plus une thune pour reposer le moteur donc je vais faire en sorte de tout préparer comme je le souhaite : déjà nettoyer toute cette crasse dans le compartiment moteur. J'y ai passé plusieurs heures à l'enlever toute cette huile et la crasse accumulée au fil des ans mais c'est désormais plus propre.

ça c'est avant...

Et là c'est après.
Toujours décidé à avoir le dernier mot face à la rouille, j'ai déposé les custodes entrebaillantes pour y éradiquer la rouille qui germait sous les joints, extérieurement ça semblait peu urgent mais au final il était grand temps d'intervenir. De façon générale il était temps de la sauver, si elle avait été sauvée en 2008 elle aurait été dans un triste état je pense...

Evidemment je m'y met il fait beau et quand je dois laisser sécher tout sans la vitre il pleut...

J'ai déposé le tableau de bord afin de le nettoyer à fond, voir pourquoi la commande de chauffage ne fonctionnait plus et nettoyer la poussière là ou personne ne voit rien. Cherchez pas à comprendre...

Opération assez facile au final, j'en ferais une FAQ quand j'aurais un peu plus de temps pour ça.

J'ai déblaxonné les bas de caisses qui étaient rouillés superficiellement, du coup là ils sont très sains après le passage dévastateur du décapeur thermique et du phosphatant. Il me reste à déblaxonner les passages de roue arrière, plus par sécurité qu'autre chose. J'ai envoyé 1,5litre de cire dans les corps creux : intérieurs des bas de caisses, longerons principaux et longerons moteur. Reste à donner un généreux coup de cire au pinceau sous la voiture pour rouler tranquille.


Si si on est bien en bretagne à la fin février !!
Voici donc ce qui a été fait depuis que la voiture est en bretagne :
- changement des silentbloc de barre stabilisatrice arrière
- changement des silentbloc de barre stabilisatrice avant
- traitement de la rouille au niveau des ailes avant, de la face avant, des custodes, du fond de coffre, au niveau du joint de coffre, dans les parechocs, au niveau des bas de caisse
- changement des joints de feux arrières, des clignotants avant et de la malle de coffre
- dépose/repose du tableau de bord et dela console centrale
- nettoyage en profondeur de la sellerie (contre portes, sièges, banquette arr)
- remise en état des commandes de chauffage
- dépose du haut moteur
- nettoyage en profondeur du compartiment moteur
- épreuve et rectification de la culasse
- décrassage de la pipe d'admission et de ses conduits
Et ce qui me reste à faire :
- remonter l'équipage mobile de la culasse
- reposer le haut moteur et remettre la mécanique en route

- acheter une pochette de joints pour le carburateur (hein Wiggys

- changer toutes les durit de refroidissement, d'essence et de dépression
- changer quelques pièces tant que tout est accessible (tête de delco, faisceau, pompe à eau, pompe à essence...)
- changer les 4 amortisseurs/ressorts
- acheter deux cylindres de roues arr neufs
- passer le CT
- la passer en peinture.
Bien qu'il me reste des choses à faire et surtout des frais, j'en vois peu à peu le bout à mesure que le chantier avance.
Il faut que je remette à jour le fichier de tous les frais, mais pour donner une idée je dois être aux alentours de 1300 ou 1400 euro de frais, hors achat de l'auto. Je table sur un budget de 2000 euro pour avoir une 320 fonctionnelle et en bon état, la mise en peinture est en sû.
Sans vouloir tirer un bilan avant l'heure, à la question "si c'était à refaire ?" je répondrais oui sans hésitation car comme première restauration/remise en état c'est suffisant pour moi. Simplement je choisierais d'avoir un local au sec car faire tout dehors implique être très dépendant de la météo surtout en hiver...

C'est en faisant qu'on apprend c'est évident, je n'ai pas la prétention de tout savoir faire sur la voiture, simplement la prochaine je la mettrais en pièces dès l edébut comme l'a fait 316 Baur ! Il y a trop de contraintes à faire ça par petits bouts, mais c'est lié au local que je n'avais pas...
Le budget est aussi un frein, comme je n'aime pas faire des économies en bout de chandelles mais que j'ai un sens de l'économie peu développé (par contre niveau dépenses il est affuté

Le but avoué est de faire de la 320 un bel exemplaire de E21 qui roule, je ne suis pas de ceux qui sortent la voiture par temps sec mais pas trop de soleil patati patata (genre mon père), c'est fait pour rouler et quelque soit le temps ou la saison, sinon autant la mettre dans un musée.
Donc une 320 fiabilisée au possible, avec comme seules installation un poste radio à K7, une antenne dans l'aile avant gauche, deux petites enceintes discrètes et le volant sport bmw déjà installé.
Comme j'aime bien certains détails, j'ai installé des poignées chromées de E12 ainsi qu'une poignée de frein à main en cuir, ça ne jure pas mais c'est pas do'rigine et pour cause ça vient d'une 535i E34...
Voilà c'était le résumé pour les nouveaux et des nouvelles pour ceux qui m'en ont demandé en MP...
La suite un de ces 4 matins...
