
PREMIERE PARTIE : ACHAT et TRAJET JUSQU'A TARBES (chez mon père)
Lundi 11 octobre 2004 : Lever à 5h du mat


Le garagiste qui vend la voiture vient me chercher comme convenu à la gare. On roule tout en discutant des voitures de son frère mises en vente suite à son déces. L’Alpina a très très peu servi en 5 ans, alors qu’elle était tout à fait apte à rouler, juste un projet de restauration de plus, et le frangin avait 10 voitures à retaper. J’ai quand même bien hâte d’arriver et de voir la bête (ou ce qu’il en reste, j’ai promis l’achat de la voiture avant de la voir, sur mes impressions d’après la description du vendeur et les photos)
La voiture avait été donnée par le premier propriétaire au frère du garagiste, mais ils n'avaient jamais fait de papiers, ou remis ça à plus tard. C'est un client du garage, il vit également à Toulon et en Belgique. Il a fallu le recontacter et il a bien voulu me faire un papier de vente.
Arrivée au garage, premières impressions : bon ben c’est plein de poussière tout ça, le toit de la voiture est cuit de même que la malle arrière. L’intérieur est poussiéreux, sent un peu le moisi. Tiens, il y a le toit ouvrant éléctrique.

La DS était au frére également, elle est partie le même jours que l'Alpina.




Le volant est brûlé, recouvert d’un chaterton qui a cuit aussi. Première surprise, la voiture n’a pas 330 000 mais 370 000 km, c’est un peu mesquin ça. Tant pis.


Sous le capot, la poussière aussi.


L’échappement est percé et un peu rouillé.
Mais globalement, la voiture fait saine, les jantes sont belles, les pneus très bons et pas craquelés, et puis j’ai tout simplement mon Alpina devant les yeux, depuis le temps que j’en rêve, je serais tenté de dire que je l’aime comme elle est.

Est-ce qu’elle va démarrer ? Un mécano m’aide un peu, on rebranche la batterie, les vérins du capot sont morts. Contact : ça démarre de suite mais au lieu du chant du 6, j’ai droit à la sonate pour 5 cylindres (voir quatre), ça ratatouille, ils sont pas tous les 6 présents. Le mécano me dit qu’elle se décrassera sûrement en route.

Mouaif, mais personne ne m’a obligé à faire de la route avec, après 5 ans sans rouler. Le garagiste m’a d’ailleurs présenté comme le fou qui repart avec.
Premier tours de roues, après verifs des niveaux d’huile et d’eau. Les pneus sont bien gonflés, elle sort d’un garage tout de même. Je me dirige vers une station de lavage, et aussi vers un plein d’essence. Bon, la voiture se tient bien en main, y a des chevaux malgré les 5 pattes, elle fait un bruit de bombardier mais se faufile dans la circulation de Toulon.
Je lave la voiture au rouleau : déjà plus chouette, elle brille bien à part le toit et la malle. Et puis le toit ouvrant se transforme en douche pour passager, et le fauteuil a droit à son premier lavage depuis longtemps. Bon, je vais pas essayer de le faire marcher tout de suite celui-là, on va même plutôt l’obturer dans un premier temps.


Premier stress, je suis un peu débordé, fatigué par le voyage, et je sais pas si on met du super ou du sans-plomb 98. J’appelle Cannesetoile et il me dit sans-plomb 98, pas de soucis.
Deuxième stress, inspection des feux : A l’avant c’est bon, tout marche sauf les veilleuses, mais à l’arrière, rien du tout… Arg… Pas bon alors que la nuit approche.

J’appelle 316baur qui m’a gentiment proposé d’inspecter la voiture le lendemain, et je me rencarde pour un hotel pas loin de chez lui, à 100 km de là.
D’un autre côté, je me dis que faire 100 bornes sans feux stop ni clignotants est un peu dangereux, je chercher donc un Feu vert , et je trouve un Speedy.
On regarde vite fait, finalement c’est pas les ampoules mais pleins de mauvais contacts, au bout de 5 mn tout remarche, et le mécano me souhaite bonne restauration de la voiture, il ne connaissait pas et souhaiterait bien la voir retapée à l’occasion si je repasse.

Je fais le point, finalement je n’ai que peu d’espèces sur moi, plus qu’un chèque après le plein, je ne peux pas envisager d’aller à l’hotel et de voir 316baur le lendemain.
En plus je suis fatigué et préfère rouler pépère jusqu’à chez mon père à Tarbes.
LE TRAJET : pas mal de temps pour sortir de Toulon, Ensuite Marseille je connais mal.
J’ai un petit stress permanent car la voiture marche mais peut tomber en panne à chaque instant et il fait bien nuit maintenant.
Sensations au volant : je me dis que j’ai acheté une voiture de 370 000 km, le moteur marche mal, vibre, la voiture tremble quand on accélère dans les bas régimes, par contre le comportement, tenue de route et freinage sont toujours impeccables.
Au bout de 400 km, première alerte au niveau d’eau insuffisant

Le compteur de vitesse cesse de marcher parfois, puis repart.
Rien de particulier avant d’arriver à Toulouse, où là je me dis que je vais dépasser les 3000 tours pour voir, je l’ai ménagée jusque-là.
Et tout à coup, vrouuuammm, le moteur ne vibre plus et une agréable sensation de fluidité envahit l’habitacle

J’arrive à la campagne sain et sauf, à 2H30 du matin.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE