Mon E30, Ou L'aboutissement D'un Rêve D'ado Attardé
Publié : mar. août 20, 2013 9:51 pm
Vous qui souffrez sans doute comme moi d'une pathologie incurable, vous serez sans doute plus à même de lire avec beaucoup d'intérêt l'histoire de ma 325i que je ne possède que depuis quelques mois seulement.
J'ai failli ne jamais l'acheter... ayant jeté cette même année mon dévolu sur une superbe 320i Bronzitbeige que j'avais dégottée pour une bouchée de pain. Malheureusement, dans l'euphorie de l'achat (j'allais enfin posséder la voiture qui me faisait rêver lorsque je lisais les essais d'André Costa dans les Auto-journaux poussiéreux de mon grand père) et mes maigres connaissances en mécanique, il s'est rapidement avéré qu'elle était juste bonne pour aller à la casse... doux rêve envolé.
Après quelques mois de labeur, je suis tombé sur l'annonce de cette fameuse M20B25 qui dévoilait ses charmes dans la pénombre d'un parking souterrain.
Millésime 85 (décidément!), Achatgrün metallic 177, intérieur sport pied de poule Beige, options 286, 300, 311, 351, 410, 704 et 708.
Dans mes rêves et ceux de bon nombre de passionnés, un autobloquant, une boite Getrag inversée auraient été fantastiques, mais je suis tombé amoureux de la couleur lorsque je l'ai découverte pour la première fois. Pour me consoler, un toit ouvrant Britax, très courant à cette époque, a été posé quelques mois suivant l'achat.
Un rapide tour du propriétaire, le véhicule me semble propre, bien que quelques détails viennent perturber ma quiétude de puriste... contre-portes de coupé phase 2, logo ///M apposé un peu trop fièrement à côté du "325i", antenne électrique adaptable cachant un modèle cassé, durite d'admission percée, soubassements reblaxonnés ça et là, trousse à outils complète mais finalisée avec quelques outils non-stock... bon, rien de bien méchant, elle m'a quand même l'air assez saine.
Un essai de quelques minutes ponctué des borborygmes incessants du moulin m'ont rapidement convaincus. Je me déleste d'une coquette somme de 19000 Francs, puis appose quelques signatures sur les formulaires au nombre de trois.
Je repars le sourire jusqu'aux oreilles, fier comme un coq au volant de MA trois-vingt cinq, constate que l'aiguille de température reste sagement au 1/4 du manomètre, puis je tend l'oreille pour me rassurer de ne pas avoir acheté une merguez. Ouf ! Tout m'a l'air normal.
Le périphérique Parisien s'éclaircit enfin, je commence à voir les premiers signes de verdure, puis décide d'envoyer progressivement la sauce... troisième engagée, j'appuie progressivement sur la pédale de droite... 2...3...4000, 4500, 5000... ouaw !
Je suis comme un gosse ! Ce ne serait pas le moment de se faire prendre, mais tant pis, j'enclenche la 4 et en profite pour allumer les codes jaunes de mon bolide. File de gauche, le six en ligne résonne contre le terre-plein central, les limitations de notre hexagone sont d'hors et déjà dépassées depuis belle lurette... appui progressif sur la pédale de frein, le mordant n'est pas si franc. Une bonne raison de revenir à plus de... raison.
Je décide de me ranger sagement sur la droite, en profite pour demander aux commandes de vitres de bien vouloir procéder à l'abaissement de celles-ci, puis allume l'autoradio Blaupunkt d'époque pour passer en mode cruising tranquille. Quel pied !
Je suis arrivé trois heures plus tard à Lyon sans encombre, ponctué de multiples pauses afin de vérifier que tout aille bien sous le capot, et sous le châssis.
J'ai depuis pas mal roulé avec, 3500 kilomètres, surtout parcourus dans le Sud, pour sillonner les routes dans une chaleur que je connais bien. Ardèche/Mont Ventoux/Luberon/Aix-en-Provence, 40° à l'ombre, mon E30 ne chauffe toujours pas, et montre toujours une belle santé.
Dépourvue de la direction assistée, elle reste cependant assez légère, et les quatre Bilstein B8 agrémentés de ressorts Eibach me donnent la sensation de conduire un gros kart. Les silentblocs de trains Powerflex me permettront également de ne pas me soucier de la partie châssis pendant un moment. Un bon point !
J'ai profité de l'été pour lui faire une petite révision, avec pour commencer un changement du toit ouvrant qui fuyait... J'ai monté un Webasto Hollandia 300 électrique, je suis content, il ne fait pas du tout anachronique et s'intègre bien avec l'ensemble.
J'ai changé les quatre pneus qui étaient d'un autre âge pour quatre Marangoni tout neufs en 205/55 qui accomplissent très honorablement leur mission.
Côté moteur, j'ai un témoin de pression d'huile qui s'allume à haut régime depuis quelques centaines de kilomètres, j'ai d'abord pensé à la sonde, puis j'ai quand même bien peur de flinguer le moulin, alors un changement de la pompe à huile est programmé la semaine prochaine. J'en profiterai pour changer le joint de carter d'huile, la sonde, et le filtre.
Un réglage CO2 me semble aussi nécessaire, car elle tourne effectivement trop riche, et ça se sent allègrement lorsque l'on se rapproche de l'échappement. J'attends de recevoir mes bougies et je m'en occupe rapidement.
Je préfère jouer la carte de la prévention et de la sécurité, surtout que si on en croit le compteur kilométrique, elle n'aurait que 140000 kilomètres... je n'y crois pas trop, mais sait-on jamais !
Et puis celle-ci, j'ai vraiment envie de la garder. Ma première voiture payée intégralement avec mes sous, assurance incluse. J'ai eu la chance d'avoir des parents généreux dès mes premiers tours de roue, mais je découvre le bonheur de conduire une voiture tant convoitée payée par ses propres moyens.
A propos de compteur, il faudra d'ailleurs que je m'attèle au démontage et remplacement des accus, car assez traditionnellement, mon économètre et mon Inspection de marchent plus. J'ai trouvé les tutoriels très rapidement sur le forum, donc c'est déjà ça ! Merci d'ailleurs aux auteurs pour avoir pris le temps de mettre en ligne leur expérience.
En d'autres points, il faudra, pour l'esthétique, envisager une peinture complète. On verra ça pour l'an prochain, je m'occupe d'abord de la mécanique, au faible rythme de mes moyens financiers... pas trop de raisons de s'inquiéter, car elle m'a l'air assez saine.
Au plaisir de venir à la pêche au infos quotidiennement !


J'ai failli ne jamais l'acheter... ayant jeté cette même année mon dévolu sur une superbe 320i Bronzitbeige que j'avais dégottée pour une bouchée de pain. Malheureusement, dans l'euphorie de l'achat (j'allais enfin posséder la voiture qui me faisait rêver lorsque je lisais les essais d'André Costa dans les Auto-journaux poussiéreux de mon grand père) et mes maigres connaissances en mécanique, il s'est rapidement avéré qu'elle était juste bonne pour aller à la casse... doux rêve envolé.
Après quelques mois de labeur, je suis tombé sur l'annonce de cette fameuse M20B25 qui dévoilait ses charmes dans la pénombre d'un parking souterrain.
Millésime 85 (décidément!), Achatgrün metallic 177, intérieur sport pied de poule Beige, options 286, 300, 311, 351, 410, 704 et 708.
Dans mes rêves et ceux de bon nombre de passionnés, un autobloquant, une boite Getrag inversée auraient été fantastiques, mais je suis tombé amoureux de la couleur lorsque je l'ai découverte pour la première fois. Pour me consoler, un toit ouvrant Britax, très courant à cette époque, a été posé quelques mois suivant l'achat.
Un rapide tour du propriétaire, le véhicule me semble propre, bien que quelques détails viennent perturber ma quiétude de puriste... contre-portes de coupé phase 2, logo ///M apposé un peu trop fièrement à côté du "325i", antenne électrique adaptable cachant un modèle cassé, durite d'admission percée, soubassements reblaxonnés ça et là, trousse à outils complète mais finalisée avec quelques outils non-stock... bon, rien de bien méchant, elle m'a quand même l'air assez saine.
Un essai de quelques minutes ponctué des borborygmes incessants du moulin m'ont rapidement convaincus. Je me déleste d'une coquette somme de 19000 Francs, puis appose quelques signatures sur les formulaires au nombre de trois.
Je repars le sourire jusqu'aux oreilles, fier comme un coq au volant de MA trois-vingt cinq, constate que l'aiguille de température reste sagement au 1/4 du manomètre, puis je tend l'oreille pour me rassurer de ne pas avoir acheté une merguez. Ouf ! Tout m'a l'air normal.
Le périphérique Parisien s'éclaircit enfin, je commence à voir les premiers signes de verdure, puis décide d'envoyer progressivement la sauce... troisième engagée, j'appuie progressivement sur la pédale de droite... 2...3...4000, 4500, 5000... ouaw !
Je suis comme un gosse ! Ce ne serait pas le moment de se faire prendre, mais tant pis, j'enclenche la 4 et en profite pour allumer les codes jaunes de mon bolide. File de gauche, le six en ligne résonne contre le terre-plein central, les limitations de notre hexagone sont d'hors et déjà dépassées depuis belle lurette... appui progressif sur la pédale de frein, le mordant n'est pas si franc. Une bonne raison de revenir à plus de... raison.
Je décide de me ranger sagement sur la droite, en profite pour demander aux commandes de vitres de bien vouloir procéder à l'abaissement de celles-ci, puis allume l'autoradio Blaupunkt d'époque pour passer en mode cruising tranquille. Quel pied !
Je suis arrivé trois heures plus tard à Lyon sans encombre, ponctué de multiples pauses afin de vérifier que tout aille bien sous le capot, et sous le châssis.
J'ai depuis pas mal roulé avec, 3500 kilomètres, surtout parcourus dans le Sud, pour sillonner les routes dans une chaleur que je connais bien. Ardèche/Mont Ventoux/Luberon/Aix-en-Provence, 40° à l'ombre, mon E30 ne chauffe toujours pas, et montre toujours une belle santé.
Dépourvue de la direction assistée, elle reste cependant assez légère, et les quatre Bilstein B8 agrémentés de ressorts Eibach me donnent la sensation de conduire un gros kart. Les silentblocs de trains Powerflex me permettront également de ne pas me soucier de la partie châssis pendant un moment. Un bon point !
J'ai profité de l'été pour lui faire une petite révision, avec pour commencer un changement du toit ouvrant qui fuyait... J'ai monté un Webasto Hollandia 300 électrique, je suis content, il ne fait pas du tout anachronique et s'intègre bien avec l'ensemble.
J'ai changé les quatre pneus qui étaient d'un autre âge pour quatre Marangoni tout neufs en 205/55 qui accomplissent très honorablement leur mission.
Côté moteur, j'ai un témoin de pression d'huile qui s'allume à haut régime depuis quelques centaines de kilomètres, j'ai d'abord pensé à la sonde, puis j'ai quand même bien peur de flinguer le moulin, alors un changement de la pompe à huile est programmé la semaine prochaine. J'en profiterai pour changer le joint de carter d'huile, la sonde, et le filtre.
Un réglage CO2 me semble aussi nécessaire, car elle tourne effectivement trop riche, et ça se sent allègrement lorsque l'on se rapproche de l'échappement. J'attends de recevoir mes bougies et je m'en occupe rapidement.
Je préfère jouer la carte de la prévention et de la sécurité, surtout que si on en croit le compteur kilométrique, elle n'aurait que 140000 kilomètres... je n'y crois pas trop, mais sait-on jamais !
Et puis celle-ci, j'ai vraiment envie de la garder. Ma première voiture payée intégralement avec mes sous, assurance incluse. J'ai eu la chance d'avoir des parents généreux dès mes premiers tours de roue, mais je découvre le bonheur de conduire une voiture tant convoitée payée par ses propres moyens.
A propos de compteur, il faudra d'ailleurs que je m'attèle au démontage et remplacement des accus, car assez traditionnellement, mon économètre et mon Inspection de marchent plus. J'ai trouvé les tutoriels très rapidement sur le forum, donc c'est déjà ça ! Merci d'ailleurs aux auteurs pour avoir pris le temps de mettre en ligne leur expérience.
En d'autres points, il faudra, pour l'esthétique, envisager une peinture complète. On verra ça pour l'an prochain, je m'occupe d'abord de la mécanique, au faible rythme de mes moyens financiers... pas trop de raisons de s'inquiéter, car elle m'a l'air assez saine.
Au plaisir de venir à la pêche au infos quotidiennement !

