Ma Grosse Bertha
Publié : mer. sept. 06, 2006 1:23 pm
Bonjour,
Ayant découvert par hasard ce site fort sympathique, j'ai envie de vous faire partager mes sentiments pour une des danseuses de ma vie, ruineuse mais attachante, une 750i actuellement en piteux état.
Entre 28 et 36 ans, j'ai découvert les BMW, exclusivement d'occasion car j'aime bien changer et le neuf revendu rapidement me ferait trop perdre : 733i, 323i, 320i, 520i, 525i, 525e, 528i et aussi quelques Mercedes : 260E, 300D (!), mais elles ne me passionnaient pas beaucoup, surtout la 300D que j'ai gardée 2 mois !
Jusqu'en décembre 1989 où le patron d'une amie vendait sa 750i de 1988. Ce jour-là, j'avais le choix entre le V12 teuton en état quasiment neuf et une Ferrari 328 V8 plus ancienne. Mon choix était à la fois passionné pour moi (un V12 !!!) et raisonné pour mes enfants (confort, sécurité, fiabilité). Mauvais choix, par contre, côté investissement mais j'ai toujours été mauvais de ce côté-là...
Je l'ai appelée La Grosse Bertha. Pas très gentil mais je ne sais pas pourquoi ce surnom m'est venu à l'esprit tout naturellement le premier jour, sans doute à cause de sa nationalité et aussi de son apparence mastoc comparée aux lignes sublimement grâciles de la 328 Ferrari.
Exit donc la 525i familiale, et en avant avec la nouvelle élue de mon coeur. Treize ans de vie commune, alors que les autres idylles duraient en moyenne 6 mois, et 140.000 kms ensemble sur les routes, des joies, du bonheur, des crises et des exigences de la belle à satisfaire (super vignette, assurance, consommation, révisions, réparations, une panne d'injection de 45.000 F heureusement prise en charge à 75% par BMW...) et quelques infidelités pasagères de ma part : Mercedes 300 4Matic (eh oui, les vertus des 4 roues motrices qui manquent à Bertha, bien volage sur le mouillé..), 500SEC pour goûter aux joies du coupé, et quelques rêves épisodiques de Audi A8 (toujours ces satanées 4 roues motrices...).
En 2002, n'ayant plus les moyens pour mener le même train de vie automobile, je me suis lâchement débarassé de Bertha, 220.000 kms et toujours aussi belle qu'à la première rencontre, pour 45.000 F, somme dérisoire, surtout comparée à la cote d'une 328 Ferrari, quelle que soit l'année !! Gros pincement au coeur en la regardant s'éloigner sur le boulevard Pasteur. S'ensuit une vie de prolétaire, que je mène toujours : Peugeot 206 mazoût et vieil Espace GPL, mais aussi 525i et 635Csi : le virus est toujours là mais les prix sont maintenant ceux de la casse...
Décembre 2005, je suis tombé par hasard sur la carte de visite de mon acheteur en faisant du rangement. Coup de fil nostalgique, mon acheteur m'apprend qu'après seulement deux ans de bons et loyaux services, Bertha est tombée gravement malade et a été cédée gratuitement à un mécanicien pour la remise en état, qui ne semble pas s'en être vraiment occupé.
Mon sang n'a fait qu'un tour, et après quelques démarches, nous (moi et mon fils, qui a vu Bertha la première fois à 7 ans et qui a passé sa jeunesse sur la banquette AR) nous voici en face d'une triste Bertha qui a perdu ses éclats d'antan, couverte de poussière, de crasse, de toiles d'araignées, quelques bosses parisiennes sur ses courbes généreuses, sans batterie et plus d'équipement hifi grâce audit 'mécanicien'.
Acquise une deuxième fois, Bertha a finalement accepté la réconciliation en faisant les 170 kms de bonne grâce pour revenir à la maison, mais le beau M70 boude sur ses 6 cylindres de gauche à 100 km/h, la boîte patine à tout va avec de fortes vibrations dans les vitesses intermédiaires, l'assistance des freins et de la direction au minimum, la clim aux abonnés absents.
Après une grande toilette, Bertha a retrouvé son garage et même sa housse qu'elle a perdus en 2002 suite à mon ignoble trahison, et se repose en en attendant la guérison de ses maladies, pas vraiment honteuses après 250.000 kms de service.
Bertha, c'était le luxe et la puissance, maintenant c'est les sentiments et les souvenirs. Assurance gratuite dans ma flotte de collection, plus de vignette (merci M. Fabius), et les pièces d'occasion sur Ebay. Je ne l'amènerai chez BMW que pour demander un diagnostic, tant mieux si le chef d'atelier qui nous connaissait bien, elle et moi, est parti à la retraite, nous passerons incognito. Il n'y a que le super qui a bien augmenté mais nous ne demanderons plus à Bertha de nous amener en vacances tous les ans sur la Côte d'Azur comme avant.
J'ai promis à mes enfants, à Bertha et surtout à moi-même de m'en occuper, et de ne plus la revendre.
Vos conseils sont les bienvenus pour m'aider à la soigner, les traitements en cours sont décrits dans le forum mécanique (moteur essence après 82).
A bientôt.
Ayant découvert par hasard ce site fort sympathique, j'ai envie de vous faire partager mes sentiments pour une des danseuses de ma vie, ruineuse mais attachante, une 750i actuellement en piteux état.
Entre 28 et 36 ans, j'ai découvert les BMW, exclusivement d'occasion car j'aime bien changer et le neuf revendu rapidement me ferait trop perdre : 733i, 323i, 320i, 520i, 525i, 525e, 528i et aussi quelques Mercedes : 260E, 300D (!), mais elles ne me passionnaient pas beaucoup, surtout la 300D que j'ai gardée 2 mois !
Jusqu'en décembre 1989 où le patron d'une amie vendait sa 750i de 1988. Ce jour-là, j'avais le choix entre le V12 teuton en état quasiment neuf et une Ferrari 328 V8 plus ancienne. Mon choix était à la fois passionné pour moi (un V12 !!!) et raisonné pour mes enfants (confort, sécurité, fiabilité). Mauvais choix, par contre, côté investissement mais j'ai toujours été mauvais de ce côté-là...
Je l'ai appelée La Grosse Bertha. Pas très gentil mais je ne sais pas pourquoi ce surnom m'est venu à l'esprit tout naturellement le premier jour, sans doute à cause de sa nationalité et aussi de son apparence mastoc comparée aux lignes sublimement grâciles de la 328 Ferrari.
Exit donc la 525i familiale, et en avant avec la nouvelle élue de mon coeur. Treize ans de vie commune, alors que les autres idylles duraient en moyenne 6 mois, et 140.000 kms ensemble sur les routes, des joies, du bonheur, des crises et des exigences de la belle à satisfaire (super vignette, assurance, consommation, révisions, réparations, une panne d'injection de 45.000 F heureusement prise en charge à 75% par BMW...) et quelques infidelités pasagères de ma part : Mercedes 300 4Matic (eh oui, les vertus des 4 roues motrices qui manquent à Bertha, bien volage sur le mouillé..), 500SEC pour goûter aux joies du coupé, et quelques rêves épisodiques de Audi A8 (toujours ces satanées 4 roues motrices...).
En 2002, n'ayant plus les moyens pour mener le même train de vie automobile, je me suis lâchement débarassé de Bertha, 220.000 kms et toujours aussi belle qu'à la première rencontre, pour 45.000 F, somme dérisoire, surtout comparée à la cote d'une 328 Ferrari, quelle que soit l'année !! Gros pincement au coeur en la regardant s'éloigner sur le boulevard Pasteur. S'ensuit une vie de prolétaire, que je mène toujours : Peugeot 206 mazoût et vieil Espace GPL, mais aussi 525i et 635Csi : le virus est toujours là mais les prix sont maintenant ceux de la casse...
Décembre 2005, je suis tombé par hasard sur la carte de visite de mon acheteur en faisant du rangement. Coup de fil nostalgique, mon acheteur m'apprend qu'après seulement deux ans de bons et loyaux services, Bertha est tombée gravement malade et a été cédée gratuitement à un mécanicien pour la remise en état, qui ne semble pas s'en être vraiment occupé.
Mon sang n'a fait qu'un tour, et après quelques démarches, nous (moi et mon fils, qui a vu Bertha la première fois à 7 ans et qui a passé sa jeunesse sur la banquette AR) nous voici en face d'une triste Bertha qui a perdu ses éclats d'antan, couverte de poussière, de crasse, de toiles d'araignées, quelques bosses parisiennes sur ses courbes généreuses, sans batterie et plus d'équipement hifi grâce audit 'mécanicien'.
Acquise une deuxième fois, Bertha a finalement accepté la réconciliation en faisant les 170 kms de bonne grâce pour revenir à la maison, mais le beau M70 boude sur ses 6 cylindres de gauche à 100 km/h, la boîte patine à tout va avec de fortes vibrations dans les vitesses intermédiaires, l'assistance des freins et de la direction au minimum, la clim aux abonnés absents.
Après une grande toilette, Bertha a retrouvé son garage et même sa housse qu'elle a perdus en 2002 suite à mon ignoble trahison, et se repose en en attendant la guérison de ses maladies, pas vraiment honteuses après 250.000 kms de service.
Bertha, c'était le luxe et la puissance, maintenant c'est les sentiments et les souvenirs. Assurance gratuite dans ma flotte de collection, plus de vignette (merci M. Fabius), et les pièces d'occasion sur Ebay. Je ne l'amènerai chez BMW que pour demander un diagnostic, tant mieux si le chef d'atelier qui nous connaissait bien, elle et moi, est parti à la retraite, nous passerons incognito. Il n'y a que le super qui a bien augmenté mais nous ne demanderons plus à Bertha de nous amener en vacances tous les ans sur la Côte d'Azur comme avant.
J'ai promis à mes enfants, à Bertha et surtout à moi-même de m'en occuper, et de ne plus la revendre.
Vos conseils sont les bienvenus pour m'aider à la soigner, les traitements en cours sont décrits dans le forum mécanique (moteur essence après 82).
A bientôt.