
Voici un nouveau topic qui va en surprendre plus d'un, puisque je serais trés bientôt le conducteur d'une nouvelle Alpina B9 dont je me vais vous compter l'histoire

En préambule, ma vie va pas mal changer cette année, avec l'achat prochain d'une maison avec beaucoup de travaux, que je vais assurer moi-même en grande partie, horrifié que je fus par certains devis, car la maison est grande. Avec tout ça, ma B9 pas encore tout à fait finie, sera peut-être un peu reléguée au second plan pour cette année, elle est presque finie certes, mais il y a encore un tout petit peu de boulot, et l'homologation, même en chemin, n'est pas forcément déterminée à un futur trés proches.
Parallèlement à ça, j'avais connaissance de plusieurs B9, particulièrement une blanche, et une bordeaux.
La blanche je l'avais essayée et trouvé épatante, tant au niveau santé que état absolument exempt de rouille. Simplement dans son jus d'origine, excellente base. J'avais eu connaissance de son existence par son propriétaire lui-même, qui m'avait contacté avant de l'acheter. Il souhaite maintenant la vendre, je l'avais donc essayé durant mes vacances, histoire de pouvoir en parler à des gens intéressé.
Elle intéresse effectivement des gens du forum, je n'en dis plus rien à présent, et je l'avais classé dans les "réservée à d'autres".
Restait cette bordeaux. J'avais repéré une annonce il y a un an, j'avais téléphoné, mon père était éventuellement intéressé (il avait bien aimé la conduite particulière de la mienne quand je venais de l'acheter) mais l'auto avait la ligne d'échappement complète à remplacer, et nécessitait une révision complète car n'ayant plus tellement roulé depuis des années.
L'historique de l'auto était des plus intéressant: La personne qui la vendait était un artisan, qui connaissait l'auto depuis qu'il était gamin et qu'elle était quasiment neuve, puisque achetée à 10 000 kms par un riche du coin. Cette personne avait entre autre une Ferrari 512 Tr et une Mercedes classe S.
Elle avait aussi un mécano attitré, pour réparer et entretenir les autos à domicile.
Le jeune garçon rêvait donc de cette voiture qu'il voyait passer avec de belles accélérations.
Lui vient l'opportunité de la reprendre, car la personne ne faisait plus que la faire démarrer, trop occupée par ailleurs. Il commence à la réviser, mais bien vite, son travail d'artisan l'accapare, et il n'a plus le temps de la terminer.
Elle est donc mise en vente, 6000 euros à débattre. Tarif un peu élevé, étant donné que l'auto n'avait pas roulé depuis longtemps, donc probablement une couteuse révision à faire.
Voici les photos que j'ai reçu à l'époque:
Bel état de présentation, on remarque l'absence de silencieux arrière, et on peut regretter que la seule réfection esthètique, les jantes, ait été faite au détriment de l'aspect original: centre et déport peint en doré.
Le centre passe encore, mais le tour, c'est plus raide, faut donc repeindre.


Cette auto n'a plus de spoiler Alpina depuis le début, du moins depuis son arrivée dans la région à 10 000 kms. Il a vraisemblablement été brisé et jamais remplacé, car les chevilles en plastique où se visse le spoiler, sont toujours là. Sinon, elle a belle allure, et cette couleur, Burgundrot, lui va assez bien.



Elle n'a à ce moment là que 129 000 kms d'origine !
L'état intérieur, sans être neuf, est remarquable.

Que dire du compartiment moteur, qui est comme neuf, à peine un peu de poussière.
Mais aucune rouille, ni oxydation des alliages. On remarque un ventilateur électrique auxiliaire.


J'avais été au départ intrigué par la présence d'un intérieur Bmw classique à l'arrière, et Récaro mais tissus Bmw, à l'avant. Mais l'auto étant historiquement facile à tracer, on ne pouvait pourtant pas douter.
Grâce à Sherlock qui avait reçu pour moi la copie de la facture de vente de l'auto au garage du Bac, l'explication fut trouvée. L'auto a bien d'origine, un remplacement de la sellerie Alpina, par des Récaros à finition Bmw, à la demande du client. Personnellement, je préfère la touche kitsch et colorée du vrai intérieur Alpina, mais c'est une auto d'origine, rien à dire.




C'est la B9 numéro 129, de mars 1983. Immatriculée un an avant la mienne.
Numéro 129 et 129 000 kms, la coincidence est amusante.

Mon père n'étant plus intéressé, j'avais passé le tuyau à une connaissance, qui devait aller la chercher par plateau, l'ayant négocié à 4500 euros.
Et puis, au fur et à mesure, son inquiètude grandit face aux frais à faire, car du jour au lendemain, de nouveaux problèmes apparaissait. Elle ne tenait plus le ralenti, peut-être un problème de débitmètre.
Cette personne finit par renoncer à l'achat.
Et puis, il y a quelques temps, cette voiture revenait à ma mémoire, je ne l'avais pas vue contrairement à la blanche, et j'appelais le propriétaire pour savoir si elle était toujours là. Il me répond que oui, dans le même état, à finir.
Il y a quelques jours, je pars en vacances, je me dis, comme je passe à côté, que je vais l'appeler, et venir la voir: " mais ce que je ne l'ai plus, depuis une semaine monsieur !"
Surprise, c'est marrant cette voiture qui part d'un seul coup, aprés des mois sans vente. Juste au moment où je veux la voir. Par curiosité pour le moment, mais sait-on jamais, peut-être une offre à 3500 euros serait-elle acceptée.
Et ben dans le mille, l'auto est partie chez un ami en reprise sur un véhicule utilitaire, et pour l'équivalent de 3500 euros ! Et là je me dis, je suis vert, je cassais la tirelire de suite à ce prix-là...
Mais ça ne s'arrête pas là, vous vous en doutez bien par rapport au début du topic. La personne me dit, "je suis occupé, mais je vous rappelle dans une heure !" Voilà qui ne manque pas de m'intriguer...
Une heure plus tard, l'ex-proprio depuis peu m'explique que la personne qui l'a actuellement, accumule les véhicules, les revends presque aussitôt, n'a pas l'esprit collectionneur...
J'appelle donc le nouveau proprio, qui habite à 5 kms du précédent, lui aussi connaissait la voiture depuis longtemps, et il me dit qu'il me recevra avec plaisir, d'autant plus qu'il connait mon site, et sera ravi d'avoir mon avis. Pour ce qui est de la garder ou non, il m'explique que ça dépendra des sensations de conduite, pour l'instant il l'a refait.
A ce titre, on peut dire qu'en une semaine il a pas chômé: culasse rectifiée, joint de culasse changé, soupapes rodées, échappement neuf, radiateur neuf, durits d'admission et de dépression neuves, alarme virée suite à une coupure de l'anti-démarrage. C'est un bon mécano, il vend des camions, il a la revue technique de la E28, tout va bien.
Voici les photos que j'ai prise, rien de neuf, mais j'ai vraiment les yeux qui brillent quand je la regarde sous toutes les coutures, elle est en bel état de conservation.
Pas tant au niveau de la peinture qui est criblée d'éclats de gravillons sur le capot, et dans son jus, que par la superbe base qu'elle constitue (à l'instar de la blanche citée plus haut, mais que je m'interdisais de convoiter, pour cause d'intérêt certain de la part d'un tiers).
Les passages de roue sont encore de couleur peinture et vernis, superbes, apparement souvent nettoyé, aucune corrosion, une vraie beauté.
Voici toutes les photos que j'ai prise ce jour-là










On remarque l'inutilité des photos prises à l'intérieur, j'étais devant la lumière, donc on voit rien





A la fin de la visite, il me demande, si jamais je la vends, combien seriez-vous prêt à mettre ?
Je lui dit, compte tenu de l'état, du travail fait dessus, du prix qu'il l'avait payé, que 5000 euros maximum me paraissait raisonnable.
En rentrant chez moi, je me dis, bon, c'est sympa, je peux commencer à mettre de côté pour cet achat.
3 jours aprés, le gars m'appelle, et me dit "ok, je vous la vends, je préfère qu'elle soit en de bonnes mains, je cherche une auto pour refaire du circuit et j'ai un autre projet. Ok pour votre prix aussi !"
Voilà, le mercredi 7 mars, je pars prendre livraison d'une B9 de 130 000 kms d'origine, dont j'ai déjà vérifié tous les numéros moteur, culasse, options, etc, et dont je n'aurais plus qu'à tourner la clé et partir pour les centaines de kilomètres de retour.
Ai-je besoin de dire que j'ai hâte
