Après avoir vendu ma très regrettée 318i, je n'avais plus qu'une chose en tête me retrouver une mamie à qui, je pourrai de nouveau donner de mon temps.
J'ai beaucoup hésité sur le modèle, regardant même du coté des production française des 70's, jusqu'au soir ou une jolie 320 apparait fièrement sur un site d'annonce bien connu.
J'appelle aussitôt, demandes quelques renseignements sur l'auto, aux dires du vendeur je suis vraiment emballé.
Je prends rendez-vous pour voir l'auto au plus vite, d'autant plus que une semaine avant, j'ai laissé filer une superbe e23...
Je préviens ma copine pour m'accompagner en vue de rentrer avec. Elle me demande:" Tu reprends quoi?' -"La même!"
Je pense que sur le coup, elle était à deux doigts de l'infarctus

Viens enfin le jour ou je vois la 320 dans la cour, un monsieur âgé nous accueil.
Je fais rapidement le tour de la voiture, pas mal de rayures ici ou là, trace d'un passé parisien, mais l'auto présente bien. Après, c'est une longue revue de détail de l'auto à la recherche de rouille.... je cherche encore!
Puis viens l'essai, l'auto démarre sans difficulté, pas de bruits suspect, c'est parti!
Premier freinage, les freins reviennent mal, le problème semble s'aggraver à chaque pression sur la pédale. La voiture est de plus en plus ralentie. Puis d'un coup, tout se débloque, l'auto retrouve ses chevaux perdus, le second corps du carbu semble bien s'enclencher,puis un virage un peu plus serré m'oblige à freiner, la pédale tombe dans le vide, dans un réflexe je pompe sur les freins et rétrograde, le moteur crie, le papi à mes coté également, ma copine à l'arrière de la voiture est transparente (la route très fortement vallonnée et l'absence de ceintures à l'arrière ont participé aussi

Je rentre la voiture au frein moteur en expliquant au vendeur que l'incident est du à un soucis freinage , celui ci reste septique.
Dans sa cour on démonte une roue, les freins sont brulant, je pense que le liquide de frein était en ébullition.
On rentre chez lui pour voir l'historique du véhicule, il me présente le certificat d'importation (la voiture a été produite en avril et mise en circulation en mai 1978), les copies des documents de cession du premier propriétaire qui à effectué à peine 16000 kms en 11 ans, et une pile conséquente de factures.
Le faible kilométrage de 107500 kilomètres est justifié, l'auto à été très bien entretenu jusqu'en 1999, date du décès de son fils, second propriétaire du véhicule et collectionneur passionné de très belles autos, puis quelque autres jusqu'en 2004.
Le monsieur m'explique qu'il à roulé 5000 kms depuis et qu'il ne la conduit plus depuis quelque temps du fait de son age, mais la faisait tourner régulièrement.
Je lui explique que dans l'état des choses je ne peux pas rentrer avec, celui-ci s'agace, je peine à me faire entendre. Pour lui l'auto a été entretenue et est en bon état. Je m'en vais donc agacé également et évidement dans la 320.
Je le rappelle le lendemain"J'ai trouvé un plateau, je viens signer les documents de cessions dans 3 heures".
L'ambiance est beaucoup moins tendue que lorsque nous nous somme quittés la veille.
Fait du hasard, le téléphone sonne à l'instant même ou je signe le certificat de vente, j'entends sa femme répondre "la voiture viens d'être vendue".
D'un coup son visage s'assombrit, elle se tourne vers son époux et d'une voie hésitante "On a vendu la dernière voiture d'Alain" suivi d'un silence pesant. Le monsieur, sans doute pour se remonter, propose d'arroser la vente, et me propose un digestif maison.
Il me parle de sa passion pour les autos et de celle de ses fils. Il me fait la liste des voitures de prestige que son fils à eut en me montrant quelques photos (plusieurs Jaguar, deux Corvettes, une Rolls et même une DB6! ).
C'est sous une pluie battante que je suis rentré, à moitié assommé par l'énervement des dernières 48 heures et pas mal de kilomètres parcouru.
Deux jours plus tard, on me livrait ma nouvelle 320/6.
