Bonjour.
Je ne possède pas à titre privé de BMW moderne à boîte automatique mais j'ai pu en conduire tout un tas depuis les dix dernières années. Ainsi que de nombreuses autres automatiques de marques concurrentes.
Aussi je puis affirmer qu'avec les boîtes automatiques à convertisseur (qu'elles datent des années 80 ou bien de la toute dernière génération avec sept ou huit rapports), le conducteur est toujours en mesure d'apprendre à jouer du pied droit pour anticiper ou bien retarder le moment de passage du rapport supérieur. C'est une question d'habitude ; une question de déclivité, de régime moteur, de charge moteur, d'allure, etc. Mais malgré tout, on finit par "apprendre" à reconnaître les habitudes du calculateur.
Ce qui complique les choses est que ces transmissions sont capables d'interpréter la vitesse d'enfoncement de la pédale de droite en même temps que sa position, et d'en déduire l'humeur du conducteur. Aussi, après avoir "joué" un peu dans les
virolos, la boîte pourra paraître tarder à se calmer et tarder à passer le rapport supérieur. Au bout de 30 secondes cependant, tout rentre dans l'ordre : la logique sport laisse la place à la logique économique.
D'ailleurs en mode S, le seuil de passage du rapport supérieur sera retardé par rapport aux habitudes du mode Normal (quand bien même le pied se fait léger sur l'accélérateur).
Pour finir, je dirai que l'usage fréquent du mode séquentiel
peut avoir une incidence sur l'usure des freins et des embrayages internes (ceux qui, pilotés par la pression hydraulique et le calculateur, freinent tel planétaire, tel satellite ou tel porte-satellite au sein des trains épicycloïdaux. Lesquels réalisent la démultiplication). Tout simplement parce qu'en faisant "joujou" avec les palettes au volant, un conducteur peut multiplier les changements de rapports au-delà de ce que le calculateur jugerait nécessaire de faire. Autrement dit : le conducteur d'humeur sportive va s'amuser à tomber un ou deux rapport en entrée de virage alors que le calculateur restera sur le même rapport ou bien n'en tombera qu'un seul.
On impose donc un travail supplémentaire, plus fréquent aux embrayages et freins, ce qui peut accélérer leur usure. En revanche, les embrayages et freins ne vont pas être martyrisés pour autant, pour la simple et bonne raison que le conducteur est à l'abri de toute fausse manipulation : le calculateur interdit les passages de rapport lorsque le régime moteur est trop élevé ou bien trop bas. Et il interdit tout à-coup destructeur pour les embrayages.
On ne peut pas en dire autant pour une simple boîte manuelle...
