J'apprécie la conduite d'engins anciens mais ce qui m'amuse par dessus tout c'est de me faire biser les joues à l'automne. La moto c'est bien pour ça mais l'hiver ça caille vraiment beaucoup parfois et ma compagne n'est pas amatrice des deux roues.
Et puis être enfermé dans une voiture dans un silence monacale, totalement déconnecté de l'extérieur non merci !
Alors du coup un cabriolet semblait être le type d'auto vers lequel il fallait se diriger. Après avoir eu la chance de prendre le volant d'une rarissime 2002 cabriolet et de plusieurs 325i cabriolet, il est admis que les propriétaires respectifs n'ont rien fait pour me guérir de ce vice.

Alors la recherche de l'auto était lancée, entre amis (étant désormais le seul sans cabriolet la concurrence interne était relativement faible

Si encore l'état général était en adéquation avec le prix, même pas ! La plupart des vendeurs croient détenir la huitième merveille du monde.
Ma compagne ne voulait pas d'une auto blanche, rouge, bordeaux, noire et pas d'intérieur cuir noir, pour elle c'était vert anglais, intérieur tissu et éventuellement avec le cuir beige, rien de plus.
Pour ma part j'étais moins exigeant

Pas d'options particulièrement recherchées, déjà une auto d'origine c'est souvent trop demandé...
On s'en est fait souffler une ou deux pas mal, on a apprit à être très réactif et ça a payé.
Elle n'est pas avec des pare chocs chromés, elle n'est pas bleue. Bref c'est pas précisément ce que l'on recherchait mais l'état général de l'auto, son historique extrêmement limpide depuis 1992, l'entretien très suivi et son état d'origine ont fait le reste (et accessoirement le prix aussi, ayant connu ces autos à vendre à 2500 ou 3000 euros, je n'ai toujours pas passé le seuil des 325i cab' à 9 000 euros.)
Bref bref bref... c'est donc bien un cabriolet, du milieu d'année 1991 et c'est écrit 325i sur la malle arrière.

C'est un modèle catalysé donc 170ch DIN, moteur réputé un peu mou du genoux par rapport aux premières 325i qui ont la niaque, bon très franchement pour rouler décapoté j'ai trouvé la puissance bien suffisante, le plaisir est de toute façon ailleurs.
Chose assez étonnante pour un cabriolet elle a été fabriquée fin mai 1991 et immatriculée dans l'Hérault début avril de l’année suivante.
L'auto est noir métallisé, capote noire, intérieur cuir noir, vitrage athermique vert (S350)
Comme option particulière, il y a la capote électrique (S375) et la préparation pour le hardtop (S380) et c'est bien une version pour la France (L813 & S854).
Ah, elle a également la clim dite "concession" avec la grosse grille à la place du vide poche central et cinq jantes BBS en 15, quatre sont neuves et la 5ème est en très bon état.
La capote a été remplacée en 2004 chez BMW, la spécificité c'est que la lunette arrière est installée sur fermeture éclaire.
Elle affiche 190 000km réels avec un entretien bien suivi, quelques bricoles à revoir en carrosserie (ce qui ne devrait pas être le plus compliqué pour moi) et par précaution remplacer les tuyaux d'eau, le calorstat et les tuyaux d'essence.
Je ne pourrais bien évidemment pas m'empêcher de rajouter quelques équipements optionnels d'époque : le régulateur de vitesses, l'équipement électrique pour avoir les sièges chauffants et surtout des petit lave phares

Le retour s'est effectué par les petites routes, c'est si agréable quand on a le temps, les sensations sont plutôt cool, moi qui aime bien prendre les courants d'air c'est parfait. J'ai pu tester toutes les configurations : voiture décapoté et vitres baissées, décapotée & vitres remontées, capotée et vitres ouvertes. Il faut juste que l'on s'équipe correctement : casquette ancienne et foulard de rigueur pour madame.
Voici la seule photo effectuée sur la route, je prendrais le temps d'en faire quelques unes plus détaillées prochainement.

A se demander une fois de plus comment on a fait pour rouler enfermé si longtemps.
