A l'occasion des 200 000 km de ma 318is rouge, j'aimerais réaliser une idée qui me trotte dans la tête depuis un moment :
La copie conforme du super-post sur les 316 / 316i pour les 318is !

Alors voilà, je me lance :
Dans un premier temps, je vais faire une petite présentation du modèle en général, avant de présenter mes deux 318is

Historique :
La 318is a été lancée par BMW pour plusieurs raisons.
Dans la deuxième moitié des années 80, BMW décide de remplacer le moteur M10, vieillissant, qui avait contribué à sauver la marque bavaroise et avait motorisé plus de deux décennies de la production (notamment la série des « 02 »). Son remplaçant, le moteur M40, a été conçu dès le départ pour assurer la motorisation de « l’entrée de gamme BMW » pendant une dizaine d’années. Sachant que les moteurs multisoupapes allaient se « démocratiser », BMW a dès le départ conçu le bloc M40 pour recevoir une culasse 16 soupapes. C’est ainsi qu’est né le M42, 1.8L 16 soupapes qui va par la suite motoriser non seulement la 318iS E30, mais aussi la e36 puis le roadster Z3, dans sa version M44 (1.9L). Le M42 est le moteur le plus moderne qui a été monté dans les E30, et c’est le premier multisoupapes BMW « grande série » (sans parler, bien sûr, des versions Motorsport comme le S14 de la M3 E30, par exemple). A la différence du M40, le M42 dispose d’une distribution par chaîne double et d’une bobine par cylindre (pas de distributeur).
De plus, BMW voulait (re)conquérir ou en tout cas se repositionner sur le marché des « petites sportives » qui était quasiment monopolisé par la Golf GTI et depuis peu par la Peugeot 205 GTI.
Par ailleurs, Munich cherchait à « booster » les ventes de la E30, vieillissante.
Le restylage récent (modèle 88 ) de la E30 était l’occasion idéale pour lancer une petite béhème sportive sur ce créneau.
Ce fut chose faite en 1989 au salon de Francfort, où a eu lieu la présentation de la 318iS.
La 318i deux portes a été supprimée du catalogue pour laisser place à la 318iS disponible elle-même uniquement en deux portes.
Production :
[ :study: Les données de ce paragraphe sont issues d’informations trouvées sur le Web ainsi que d'estimations perso.]

La 318iS E30 a été produite, (officiellement :? ) à 41234 exemplaires (tout un symbole – quatre, un, deux, trois, quatre) entre mars 1989 et avril 1991 (officiellement) dont 3513 exemplaires (env. 8%) en conduite à droit, 9779 exemplaires (env. 24%) en version USA et 27942 exemplaires (env. 68%) pour le reste du monde, dont environ (estimation) 15350 (env. 37%) exemplaires vendus en Allemagne. Il y a eu 97 exemplaires transformés en découvrable par Baur à Stuttgart.
La production c’est répartie de la manière suivante sur les trois années :
1989 : 9442 exemplaires (env. 23%)
1990 : 29171 exemplaires (env. 71%)
1991 : 2621 exemplaires (env. 6%)
Lorsqu’on observe les numéros de châssis des 318is produites pour l'Europe continentale, ils commencent en général tous soit par AD_____ soit par EG1____, ce qui correspond respectivement à l’usine de Munich et de Regensburg.
Ainsi, les 318is commenceraient à AD00000 (mars 1989) et s'arrêteraient à AD26860 (novembre 1990) pour la première série et à EG13000 (octobre 1990) à EG14108 (avril 1991) pour la seconde série.
Vous remarquerez que les deux séries se sont chevauchées en octobre et en novembre 90 où les 318is ont été fabriquées en parallèle dans les usines de Munich et Regensburg.
Pourquoi la 318is a-t elle « déménagé » à Regensburg ? Probablement pour permettre préparer la mise en production de la E36, dans l’usine de Munich.
Vous remarquerez également que si on calcule le nombre de numéros de châssis des deux séries on trouve 27968 soit 26 de trop par rapport aux 27942 exemplaires officiellement produits.
Or, entre mars et septembre 1989 il n’y a eu que 26 exemplaires (numéros de châssis) de produits. On peut penser qu’il s’agit de préséries qui ont servi pour les essais, et qu’elles n’ont pas été comptabilisées dans le décompte officiel des 318is produites.
Voilà pour les chiffres



Je travaille sur un recensement des 318is, vous pouvez y contribuer en m’envoyant les 5 derniers chiffres de votre numéro de châssis

Petit secret

Spécifications et équipements :
En ce qui concerne l’équipement, la 318is a eu droit à un « traitement de faveur ».

Un certain nombre d’équipements « sportifs » étaient en série pour la mettre à la hauteur des « GTI » qu’elle était destinée à concurrencer.
Ainsi, la 318is avait en série et dans tous les pays, quatre freins à disques, un spoiler avant et arrière, une suspension légèrement rabaissée et raffermie (amortisseurs à gaz), barres antiroulis majorées, intérieur spécifique à tissus «écossais » (cuir en option), et un volant M-Technic 1.
Les premières IS allemandes n’avaient pas les jantes BBS en 14 pouces qui étaient en série en France, mais des jantes en tôle avec des enjoliveurs spécifiques (repris plus tard sur certains Breaks 318i touring).
Les IS allemandes étaient très « dépouillées » : pas de vitres électriques, pas de centralisation et pas de direction en série. En France, les 318is avaient en série ces trois équipements, en plus de phares «jaunes ».
L’autobloquant, l’ABS et les sièges sport étaient des options. La clim était en série en Australie, et les 318is autrichiennes et suisses n’avaient pas les vitres arrière entrebâillentes.
La 318is était disponible en 5 couleurs, deux unies et trois métalisées, respectivement
- Alpinweiss II (Blanc)
- Briliantrot (Rouge)
- Diamantschwarz (Noir)
- Sterlingsilber (Gris)
- Lazurblau (Bleu)
Dont plus d'un tiers en noir, un petit tiers en rouge. La couleur la moins répandue étant le bleu.
La sellerie spécifique à carreaux a existé en 4 coloris (en version normale et en version « sièges sport ») :
- Natur (Beige)
- Silber (Gris très clair)
- Antrazit (Gris foncé)
- Indigo (Gris / bleu)
On pouvait également commander en option un intérieur en cuir noir, beige ou gris.
Mes 318is :
La première 318is que j’ai eu était ma deuxième E30. Auparavant j’avais eu une 316i M40. Et puis un jour, un garagiste de mon coin a « rentré » une 318is rouge dans un état très moyen. C’est comme ça que j’ai découvert ce modèle, et j’ai commencé à en chercher une « belle ». J’ai trouvé mon bonheur au bout d’un an. Un monsieur qui vendait une rouge, entretenue, factures BMW depuis l’origine.
Voilà, j’ai craqué et j’ai acheté ma « rouge » qui a désormais un peu plus de 217000 km, et elle tourne comme une horloge ! Elle m'a enmené dans les 4 coins de la France et de l'Europe, de Munich à Barcelone, de Brest et Nice, elle a toujours été une super partenaire !
Mon autre 318is est une version BAUR Cabrio. Je l'ai trouvée par hasard sur internet sans vraiment chercher ...
Elle a quelques petits défauts, notamment la capote qui mérite d'étre changée, mais globalement, c'est une auto propre et bien entretenue.
Je possède égalament une deuxième iS Baur, mais elle est accidentée. Je l'ai achetée comme ça. Elle retrouvera sans doute la route un jour.
Voilà, vous savez tout, à vous de jouer maintenant !!!
A+