Donc, vendredi PM, en rentrant du boulot pas trop tard, je rassemble tout mon courage et j'attaque le M73 de front !
M'étant un peu préparé, ça avance assez vite.
Un coup sous la voiture, on sort les carénages plastiques, facile avec ces vis quart de tour.
Les deux connecteurs au niveau du carter d'huile, les deux clips sur le compresseur de clim, et le temps de l'écrire, plus rien à faire dessous.
Je démonte les deux boites à air avec les débit-mètres, je commence à avoir l'habitude, ça va vite.
Et je m'attaque à la goulotte de récupération d'huile devant le bouchon. Comme prévu, ça craque, des morceaux de plastique tombent, elle se fend en deux et finit par se détacher.
Bon, ben je suis bon pour en racheter une.

Les connecteurs se détachent facilement les uns après les autres, et à part les deux soupapes de ventilation du réservoir qui sont côte à côte et qu'il vaut mieux identifier, pas de risque d'inversion d'autres connecteurs qui sont soit de type diffèrent, soit dont la longueur des câbles ne permet pas de se tromper au remontage.

Pour la prise Batt+, pas moyen de desserrer le gros écrou de 19 et pas moyen non plus de déclipser le boitier plastique de son support métallique. J'ai donc du retirer le support complet (Ce que conseille le TIS de toute façon)
Il faut bien mémoriser le cheminement de chaque câble et surtout des durites de dépression, car il y en a partout et chaque chose a sa place, et il n'y en a pas de reste, de la place !
Relativement rapidement, le boitier du faisceau de câbles moteur est dégagé.

Pas de difficulté particulière pour sortir les injecteurs. j'en profite pour changer les durites entre les deux rampes et tous les colliers (6) qui bien que à vis, ne sont pas réutilisables.
Je remplace également toutes les petites durites de dépression qui ne sont pas encore craquelées ni fendues, mais dont l'aspect indique clairement que ça ne va pas tarder.

J'attaque le démontage des collecteurs.
Aucune difficulté particulière, si ce n'est qu'un coffret radio 1/4 classique ne suffit pas car en mettant bout à bout la rallonge courte et la longue, ce n'est pas assez long pour passer le cliquet, il faut une petite rallonge de plus. Il faut aussi impérativement un aimant au bout d'une tige car il sera bien difficile de ne pas faire tomber un écrou là où il ne faut pas.
J'ai commencé par le collecteur côté conducteur, plus facile, et une fois sorti, le collecteur côté passager n'est plus qu'un jeu d'enfant.

Enfin on accède aux brides, qui se retirent très facilement en dévissant les écrous de 12. Sur la gauche de l'écran, les vieux, à droite les neufs.

J'en profite pour faire les joints des caches culbuteurs qui ne fuyaient pas du tout, mais tant qu'à y être.


Et les trois joints sur chaque déshuileur
Et on attaque le remontage, en commençant par le collecteur côté passager.
Et là ça se complique.
En enfonçant le collecteur sur les gougeons des brides d'étanchéité fraichement remplacées, pas moyen de mettre le soufflet du déshuileur correctement sur le tube du couvercle de culasse.
Il est impossible de le voir une fois en place, et on ne peut pas non plus y aller à tâtons car les doigts ne passent pas. Pas question de laisser ça en l'état, si c'est pour que ça pisse l'huile une fois tout remonté.
J'essaie de comprendre ce qui cloche et je tombe sur cette fiche TIS:
https://translate.google.fr/translate?hl=fr&tab=wT0&sl=en&tl=fr&u=https%3A%2F%2Fwww.newtis.info%2Ftisv2%2Fa%2Fen%2Fe38-750il-lim%2Frepair-manuals%2F11-engine%2F11-15-crankcase-ventilation%2FAUVapDg
Ben voilà, on ne peut pas assurer l'étanchéité du déshuileur en le remontant en même temps que le collecteur, il faut l'enficher après.
Juste un petit détail, côté passager le soufflet du faisceau électrique moteur est en appuie sur les vis du déshuileur, impossible de le remonter sans pousser ce faisceau.
Et c'est là que j'explose mon compteur de connecteurs débranchés. à ce stade j'ai arrêté de compter !

Et je peux enfin accéder au tube pour y monter correctement le soufflet du déshuileur.

Et surtout aux vis pour le fixer au collecteur.
Pas étonnant que l'auteur du tuto de Bimmerboard ait explosé le soufflet sur la sienne.

Poursuite du remontage.
Un peu de scotch pour faire tenir les écrous sur la douille de 10 et les collecteurs sont remontés.
Beaucoup de précaution pour ne rien faire tomber entre les collecteurs, c'est plus minutieux que difficile.
Quelques hésitations pour le remontage des divers supports et clips de part et d'autre des culasses et on voit le bout du tunnel.
Une fois tout remonté, je rebranche la batterie, réamorce le circuit d'essence et vroum.
Quelle joie, un ralentis régulier qui ne tremble pas.

En comptant, les pauses bières, les recherches et hésitations, il m'aura fallu une toute petite dizaine d'heures en tout, et moins d'écorchures que lors du remplacement des bougies.