Ce WE, j’ai enfin trouvé le peu de motivation nécessaire au changement des bougies.
On commence par retirer le couvercle des boites à air avec les débitmètres.
Et on attaque par le
Banc de droite:
Première constatation, les bougies sont au fond d’un puits presque horizontal, assez profond et on travaille totalement à l’aveugle.
Ensuite je découvre que si la clé à bougies présente dans la boite à outils de bord est assez bien conçue, le fait qu’elle ne dispose que de 2 perçages pour le passage de l’axe permettant de forcer en rotation lui donne un angle de reprise de 90° (Contre 5° pour un cliquet basique).
Vu la place disponible il est clair que ça ne va pas suffire.
Par contre le système de verrouillage de la bougie dans la clé est très bien fait et sécurisé (Pas de rondelle en caoutchouc bas de gamme qui reste coincé autour de la bougie une fois le serrage terminé !)
Je me tourne donc vers ma boite à clé à bougies amassées au fil des ans et je tombe sur ce modèle bas de gamme en 3/8‘ qui présente les avantages de disposer d’une rallonge courte et d’une longue ainsi qu’une tête pivotante qui va s'avérer bien utile. Malheureusement, le système de maintien de la bougie et du type décrié ci-dessus, il a donc disparu depuis longtemps)
Du coup, j’utilise la clé BMW pour retirer la bougie une fois dévissée et pour amener la nouvelle au fond du trou et amorcer le positionnement dans le taraudage avec la crainte de l’insérer de biais ce qui ruinerait l’attaque des filets. Mais en y allant délicatement, et en commençant le serrage du bout des doigts ça se passe finalement très bien.
La place disponible n’est pas folichonne, la centrale ABS gène un peu mais ça se fait et la première bougie est changée.
Pour les nouvelles, j'ai choisi des Bosch Platinium
FGR7DQP+ à 4 électrodes dites 'high power' chez BMW.
Les anciennes bougies étaient des Bosch
F9LCR2 estampillées BMW.
Cette référence de bougie a été introduite dans le catalogue BMW le 22/09/1997, moins de 2 mois avant la sortie de chaine de ma voiture.
Je n’ai pas trouvé de trace de leur remplacement dans les factures dont je dispose, mais pour les premières années de l’auto je n’ai que le carnet d’entretien.
Il est donc possible qu’elles soient d’origine, même si leur état semble bien bon pour plus de 130000km, à moins qu’elles n’aient été remplacées lors des toutes premières inspections.
La note préconisant le passage aux versions High power à 4 électrodes datant de fin 98, je pense qu’en tout cas elles sont en étonnement bon état pour leur âge quel qu’il soit.
La centrale ABS est toujours gênante, mais en plus la jauge à huile limite le débattement derrière.
Toujours cette centrale ABS, la jauge à huile qui est maintenant devant, mais en plus une électrovanne qu’il faut libérer de son support pour la relever un peu mais qui reste sur le passage.
Pas de remarque particulière. Les durites d'essence gênent un peu, mais ça passe.
Là c’est la tôle du compartiment à calculateurs qui gêne en face, en plus du raccord de la clim très bien positionné. De plus les durites d’essence encombrent à l’avant et la tôle pare feu limite derrière.
Du coup ce n’est confortable ni par l’avant.
Ni par-dessus.
Enfin on y arrive et on passe au
banc de gauche:
Là, il faut déconnecter les prises des électrovannes de chauffage.
Les retirer de leurs supports et les descendre au niveau du collecteur d’échappement.
Puis on débride la durite d’air d’assistance de freinage (Celle marquée OUT>CR<IN>NBR<) et on se dit que ce serait pas mal de carrément la retirer mais elle est reliée à un raccord à l’avant qui part je ne sais où et comme elle a des colliers non démontables, bref elle va rester au milieu. Je retire quand même le petit crochet bichromaté aux arrêtes bien tranchantes !
Alors là c’est la cata !
Il n’y a de place ni devant, ni derrière, la rallonge longue ne passe pas et à chaque maladresse, l’outil tombe et va se ficher sur les brides de sortie du collecteur d’échappement. Au bout de deux fois à lever l’auto au cric, dégrafer les caches inférieurs et aller chercher l’outil à tâtons, on finit par sortir ce cache et prier pour entendre le doux bruit de l’outil métallique sur la dalle en béton dès qu’il glisse du bout des doigts.
On s’écorche copieusement les mains, mais on parvient à ses fins.
- 11ème au 8ème cylindres :
Les supports d'électrovannes de chauffage écorchent un peu et la durite d'air gène mais après ce que l’on vient d’endurer, ce qui serait une tannée sur un
M50 ou un
M60 apparait comme enfantin maintenant.
Ça sent bon le succès, mais ce brave
M73, nous réserve une dernière surprise. On a donc les durites de carburant et le filtre à huile pour barrer l’avant, le bocal de DA en face, l’électrovanne au-dessus et une place relative pour l’arrière.
Mais on se dit qu’après ce que l’on a surmonté, plus rien n’est impossible.
Finalement, je suis assez étonné de la bonne santé de ces bougies ancienne génération.
Je ne sais dire depuis combien de temps elles étaient là, mais elles ont bien joué leur rôle.
Voilà, l’expression mains de dresseur de chat prend tout son sens, et c’est un gros matou avec de belles griffes non rétractiles ce
M73.
J’ai aussi gagné deux légers hématomes d’environ 5cm au bas des avant-bras, mais je l’ai dompté !
Pour ce qui est du temps passé, j’avoue avoir fait quelques pauses, mais je pense qu’il faut compter environ 3 fois le temps que ça prendrait sur un
M30.
Voilà, si vous avez trouvé que c’était trop long à lire, imaginez-vous le faire
