Remise En Route D'une Neue Klasse 1800

[NK1964]

[E9 CSI]

Salut NK , je ne vois pas de rapport avec la quantité d'essence embarquée et l’appauvrissement , car le moteur donc sa pompe aspire ce qu'il y a , que sa soit 10L ou 40 L le M10 et le Solex ne savent pas en faite .
Pour moi sa ne peut être cela , tu ais peut être tombé sur une essence coupée dans une station sa arrive plus souvent que l'on le crois, ou ce que je crois le plus , 95 et additif qui ne font pas forcement bon ménage .
En tout elle est bien belle sur le pont .

[NK1964]

En tout elle est bien belle sur le pont .

Hélas ! Elle n'est belle que de loin, comme tu le sais déjà...
Mais je te remercie néanmoins du compliment.

Voici deux images prises hier, dimanche matin, lors d'un petit rassemblement d'anciennes...
On y voit quelques, euh... imperfections.

Chaque chose en son temps, hein !

[geygey52]

Qu'elle style cette NK ! J'adore !

Jolie la Panhard 24 CT à côté aussi.

[NK1964]

Pour deux autos à peu près contemporaines, on peut dire que les préoccupations d'ordre aérodynamique n'ont pas eu chez l'une la prééminence que lui donnèrent les créateurs de l'autre !
Euphémisme...
Entre le style Bionnier d'un côté et Michelotti mâtiné de Hofmeister de l'autre, le contraste est total.
N'est-ce pas ce qu'il y a de si fascinant dans l'histoire du design ?

[geygey52]

C'est vrai qu'a voir ces deux autos, ce qui nous sautent aux yeux sur le fait, c'est ce design ! Complètement différent mais pourtant des mêmes années, les sixties.

Panhard n'a trop rien à voir avec BMW, c'était la fin de Panhard bien malheureusement.

[NK1964]

Oui, cela "sentait le sapin" chez Pan-pan, bien malheureusement.
Tandis que la Neue Klasse apportait la bouffée d'oxygène tant espérée chez BMW...
Belle ironie de l'Histoire.

On peut même imaginer que ce qui sauva BMW d'une banqueroute et d'une reprise par Daimler ou Ford est exactement ce qui manqua à Panhard pour franchir le cap des années 60. Nommément, un quatre-cylindres pour prendre le relais des petites cylindrées, merveilles de rendement et d'équilibre mais boudées par les automobilistes nantis en ces années de croissance de moyens et d'appétits toujours plus grands.

Bon, on ne va pas réécrire l'histoire ni rappeler ce qui a déjà été dit par d'autres que nous, mais un 4-cylindres Citroën GS aurait eu sa place dans une 24 CT deux-portes, sinon dans sa variante quatre-portes mort-née. Quelle auto cela aurait donné, pour les allergiques à l'hydropneumatique Citroën !

De son côté, on le sait, à la fin des années 50 la firme BMW était coincée entre des grosses cylindrées invendables et des petites cylindrées plus trop à la page (les 600 et 700). Le fameux 4-cylindres étrenné par la Neue Klasse 1500 au Salon de Francfort 1961 ouvrit un milieu de gamme qui recelait le potentiel de croissance espéré par les dirigeants de BMW.

Encore fallait-il y croire !
Merci, Carl Hahnemann !

[geygey52]

Pourtant BMW avait bien Mercedes-Benz comme concurrent et cela ne leurs donnaient pas d'idées si j'ose dire ? Créer un milieu "premium" un bon milieu de gamme. BMW seraient venu sur ce milieu dans les années 60, par chance et par talent je dirais aussi, ils ont trouvés le bon produit. Ils auraient pu s'inspirés d'autres marques, c'est vrai que BMW est assez creux je trouve, antérieur aux années 60.

[NK1964]

Pourtant BMW avait bien Mercedes-Benz comme concurrent et cela ne leurs donnaient pas d'idées si j'ose dire ? Créer un milieu "premium" un bon milieu de gamme.

Hélas ! Il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées ni de s'inspirer de la concurrence. Encore faut-il en avoir les moyens.
Or, c'est précisément faut de finances suffisantes que BMW a tant tardé à se constituer une gamme "moderne".
Après-guerre et face aux usines ravagées et confisquées, la Direction misa d'abord sur des fabrications hors du champ de l'automobile, puis s'attela au redémarrage de la production des motocyclettes. Prestige oblige, la branche automobile reprit sur les bases des fabrications élitistes du début des années 40, en visant une frange certes réduite du marché mais hautement rémunératrice.
Sauf que l'équation économique entre prix de revient unitaire, prix de vente et niveau de production plomba quinze ans durant la carrière des "grandes" BMW d'après-guerre.

La situation financière assez préoccupante de la branche automobile incita les dirigeants à faire l'acquisition d'une licence de fabrication d'une voiturette de circonstance, la fameuse Isetta (connue en France sous le nom de Velam). Motorisation BMW motocycle. Un grand succès au pays des "Rollecabinien", l'Allemagne ayant été le paradis de la voiturette de pénurie entre 1950 et 1960. Et puis, pfffuit ! Plus rien. De même que le marché de la moto connut une crise sans précédent, celui de la voiturette s'effondra brusquement : subitement, le miracle économique allemand venait de donner les moyens aux automobilistes de prétendre à de vraies automobiles, et à bouder le side-car.

C'est ainsi que l'on vit NSU se "ranger" quelque peu des motos et passer du bicylindre au 4-cylindres dans sa petite auto Prinz ; que l'on vit Auto-Union en finir avec ses mécaniques 3-cylindres 2-temps héritées de l'avant-guerre ; que l'on vit BMW se ranger des "petites voitures" et jouer dans la cour des grands avec la BMW 700, de la classe des Sunbeam Imp et autres Simca 1000.

La BMW 700 ? Une excellente voiture, de l'opinion de la presse internationale de l'époque. Et un grand succès commercial pour BMW. Il n'empêche qu'elle lui revenait très cher à fabrication et ne dégageait de ce fait qu'une marge bénéficiaire insuffisante pour compenser les déficits de la branche automobile. Car, dans le même temps, les patrons continuaient à rêver de prestige avec leurs "Anges baroques" et leurs 3200CS fabriquées quasiment à la main... Un gouffre !

Comment briser ce cercle vicieux ? En lançant un nouveau modèle, pardi ! En modernisant l'outil de travail trop désuet et pas assez rentable, pardi !

Certes. Mais lorsqu'on a déjà trop emprunté aux banques et que les caisses sont vides, deux solutions s'ouvrent à vous : soit se laisser manger par la concurrence (qui n'a pas toujours l'intention de vous voir survivre), soit convaincre les actionnaires d'injecter de l'argent frais. C'est exactement ce qui se produisit à l'instigation de l'actionnaire principal, Quandt, qui parvint au cours d'une nuit mémorable à repousser les assauts des repreneurs Daimler et à offrir un répit de quelques mois à la direction. Nous étions en 1959, les bureaux d'études avaient dans leurs cartons le projet d'une berline moyenne, la fameuse BMW 1500 Neue Klasse qui démarrera sa carrière officiellement au Salon 1961 (avec beaucoup de problèmes de jeunesse).

http://youtu.be/_U-DJFO-VTw?t=2m21s

[geygey52]

Très beau cours d'histoire automobiles, merci

C'est vrai que le groupe Ford fonctionnait du tonnerre. Et les années 30-40, propice à Delahaye, Delage et autres Bugatti mais BMW avait les modèles 327, 328, 329 ... Qu'en est-il de ces modèles là ? Ils n'ont pas fait fureur, d'où leurs rareté ... ?
L'Isetta, drôle de concept mais qui à très bien marché à cette époque.