Depuis le temps que je devais le faire, c'est le moment pour moi de vous présenter ma fidèle Gerda (oui je donne des noms à mes autos
), une 728i de 1981! Elle n'a pas les performances de ma 745i, mais c'est un vrai plaisir à conduire.Pour commencer, il faut que je vous raconte son histoire, assez amusante. Car c'est une voiture qui est venue à moi et pas l'inverse.
Un beau jour, je faisais le plein de ma 633csi, mon daily-driver de l'époque. Un homme d'un certain âge s'approche dans une supercinq. Jean-Marc, c'est son nom, descend et me demande quelques infos sur mon e24.
Nous discutons brièvement, et il m'invite à le suivre, car il avait quelque chose à me montrer dans son garage ''qui pourrait m'intéresser''. J'avais du temps devant moi, autant dire que je n'ai pas hésité longtemps.
La porte du garage s'ouvre, il y a un bazar monstre, de belles motos anciennes, de vieilles mobs, des pièces, des moteurs de tondeuse démontés....ça sent l'huile, l'essence, l'herbe sèche.
Le monsieur m'indique un objet informe, tout au fond, caché sous des couvertures, des cartons, et une épaisse couche de poussière. Je m'approche à grand peine pour découvrir qu'il s'agit d'une voiture. Une 728i phase 1. Je retire un peu de poussière. Ok elle est Zypressengrün, velours beige. Ebahi par cette surprise, je reste de longues minutes à essayer d'en voir le plus possible.
''Elle vous intéresse?'' Tenté vu le prix demandé, j'hésite...
''Elle ne roule plus depuis 12 ans. Je l'ai achetée en 1988, c'est une deuxième main, je n'ai jamais pu me résoudre à la vendre. Mais elle m'encombre et vous semblez soigneux et calé sur ces machines. 1500 euros et elle est à vous.''
Nous prenons un café, puis je repars pensif. Je décline finalement l'offre, car j'avais déjà 3 béhèmes (530i e39, 633csi e24, 528i e12) et pas les moyens de la remettre en route.
Quelques mois plus tard, je passe chez mon mécano préféré. La 745i est garée dans l'allée. Je craque sur la voiture, le contemple sous tous les angles. Je mets une option dessus pour le jour où il voudra vendre. Il me sourit, je comprends que la réponse est non.
Au-delà de la motorisation, c'est l'esthétique de l'e23 qui m'avait plu aussi. Ni une ni deux, , je rappelle Jean-Marc. Il se rappelle parfaitement de moi. Je lui demande s'il est possible de passer pour vérifier si la caisse est saine pour éventuellement racheter la belle endormie (j'avais revendu mon e39).
Il accepte, et la caisse est ultra-saine: absolument zéro rouille, impressionnant! Mais tout à faire: échappement HS, moteur non tournant, du super dans le réservoir, freins grippés... Je propose 1000 euros. Jean-Marc accepte, amer et heureux en même temps de voir son auto partir pour une nouvelle vie.
La sortie du garage fut difficile tant les freins avaient grippé.
Voici la voiture le jour de ma seconde visite:
