Je ne m'étendrai pas davantage, mais Daimler-Benz refusait d'absorber totalement les usines Auto Union. Dans le même temps, Daimler-Benz reconnaissait que l'avenir était à la technique du 4-tems que si ses investissements dans Auto Union devaient avoir un sens quelconque, il était condamné à financer la création d'un moteur moderne, à 4-temps.
Ironie, c'est au moment de la sortie de ce 4-cylindres très bien conçu que Daimler-Benz a, de guerre lasse, tout revendu à Volkswagen. Qui a ainsi récupéré de toutes nouvelles berlines financées pour la relance de DKW et de Audi. Leur moteur 4-cylindres a fait carrière sous une forme ou une autre sous le capot des Audi durant une vingtaine d'années.
Rares étaient les clients Audi à se souvenir alors que ce moteur réputé increvable était un joli cadeau du rival Mercedes !
Fermons la parenthèse.
Bref. En 1961, Borgward est étouffé par un stock de 15.000 de ses Arabellas invendues.
Ce constructeur du Nord voit tous ses talents attirés au Sud à Munich, chez BMW.
La situation est dramatique.
Gieschen attire chez BMW les gens de Borgward ; Hahnemman entraîne chez BMW ceux de Auto Union.
Et dire que cinq ans plus tôt, BMW se lamentait de voir ses ingénieurs, cadres et ouvriers partir tous à la concurrence !
Sacré retournement de situation.
Merci la BMW 1500 !